04
nov
2022
Espace Média L'Ifri dans les médias
Héloïse FAYET, invitée sur BFM TV

Kherson annexée : c'est quoi la suite ?

Avec: Anne-Sophie Warmont, envoyée spéciale de BFMTV à Kiev (Ukraine). Masha Kalina, conseillère en art ukrainienne. Le colonel Michel Goya, consultant défense pour BFMTV. Christian Makarian, éditorialiste au journal Le Point, spécialiste de politique internationale. Héloïse Fayet, chercheuse au centre des études de sécurité de l'Ifri, spécialiste du nucléaire. Et Sylvie Bermann, consultante diplomatie pour BFMTV, ancienne ambassadrice de France en Russie.

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Qu’est-ce qu’une « bombe sale » ?

Une « bombe sale » s’apparente à un engin explosif traditionnel dans lequel a été ajouté de petits éléments radioactifs, généralement composés d’uranium, qui génèrent des radiations sans pour autant entraîner une fission nucléaire qui démultiplierait la force de l’explosion. C’est une arme qui n’a jamais été utilisée mais dont l’emploi potentiel par des groupes terroristes a déjà fait l’objet de rumeurs. Elle ne revêt pas d’intérêt militaire direct mais vise à déstabiliser l’adversaire. En ce sens, elle constitue une arme de déstabilisation massive.

Est-il possible de prévoir l'utilisation de telles armes ?

Les stocks d’uranium sont surveillés à cette fin. Après les accusations de Vladimir Poutine prêtant à l’Ukraine l’intention d’utiliser des « bombes sales », l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a procédé à des visites de contrôle en Ukraine et a déclaré que rien ne laissait présager le recours à ce type d’armes.

L’arme nucléaire ne comporte-elle pas une dimension rhétorique ?

Toutes ces déclarations relèvent du signalement stratégique. La communication de la Russie sur ce terrain illustre une dynamique d'escalade/desescalade. Déjà avant le début de la guerre, Vladimir Poutine déclarait que la Russie disposait du plus gros stock d’armes nucléaires. Il y a deux jours, le New York Times a rapporté que des généraux russes planifiaient l’usage d’une arme nucléaire tactique. Le lendemain, le gouvernement russe a signé une déclaration affirmant qu’une guerre nucléaire ne pouvait être gagnée et qu’elle ne devait pas être menée.

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La livraison de drones permet à des pays ostracisés sur la scène internationale, comme l’Iran, de sortir de leur isolement. Toutefois, les chiffres évoquant un taux de perte de 50% de ces matériels remettent en cause leur pertinence lorsqu’ils sont confrontés à des moyens anti-drones modernes. La Russie et l’Iran signeront certainement en 2023 un renforcement de leur accord de défense. L’approfondissement de la coopération entre la Russie, la Chine et l’Iran, témoigne de leur volonté de s’affranchir de l’ordre international existant, dans les secteurs bancaires, militaires et industriels.

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arme nucléaire guerre en Ukraine Iran Russie Ukraine