25
mar
2022
Espace Média L'Ifri dans les médias
Hugo LE PICARD, cité par Estelle Maussion dans Jeune Afrique

Comment l’Afrique de l’Ouest peut se débarrasser des délestages

Si la Côte d’Ivoire et le Sénégal ont largement réduit les coupures de courant, la question demeure un fléau ailleurs dans la région. Et il ne suffit pas d’augmenter les capacités de production pour résoudre le problème.

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Mali, Burkina Faso, Ghana et même Côte d’Ivoire. Ces derniers mois, les délestages se sont multipliés en Afrique de l’Ouest francophone provoquant critiques dans la presse et fatigue au sein du secteur privé. Au Nigeria, « les coupures quotidiennes à Lagos et Abuja sont d’une durée moyenne de 6 à 8 heures », a rappelé le directeur général du Trésor français dans une note de juillet 2021, soulignant que « les délestages récurrents obligent une large partie de la population et la quasi-totalité des entreprises à se doter de moyens d’autoproduction, essentiellement des groupes électrogènes coûteux et polluants ».

Ancien et récurrent, le problème est économique autant que politique : non seulement les coupures de courant coûtent cher aux pays mais, en plus, elles entretiennent le mécontentement social. Les gouvernements comme les sociétés d’électricité – en majorité publiques dans la zone – veulent donc à tout prix les éviter. Mais est-ce possible à court terme et de manière durable ? Au regard de la situation dans la région, on peut en douter. « En Afrique de l’Ouest, le taux d’accès à l’électricité est de 52 % en moyenne, avec des coupures d’électricité pouvant atteindre 80 heures par mois », notait la Banque mondiale (BM) en 2018.

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« La demande d’électricité augmente de façon linéaire quand la production d’électricité croît, elle, par paliers (au fur et à mesure de la mise en service de centrales). Si vous ajoutez à cela le fait que, malgré l’existence de modèles de prévisions, les projections restent assez aléatoires, c’est presque mission impossible, pointe Hugo Le Picard, chercheur au Centre énergie & climat de l’Institut français des relations internationales (Ifri). Il y a fort à parier que, quoi qu’il arrive, les délestages perdurent ces prochaines décennies. »

 

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