Turquie
Les élections présidentielles et législatives qui se sont tenues en Turquie au mois de mai 2023 ont consacré la victoire de la coalition à coloration islamo-nationaliste emmenée par Recep Tayyip Erdoğan. La crise économique, les effets dévastateurs du tremblement de terre du mois de février, la dégradation du dossier kurde et la multiplication des menaces géopolitiques ont sans doute avantagé les sortants, malgré un effort inédit de l’opposition pour promouvoir la nécessité d’une alternance. Qu’attendre de ce nouveau mandat d’Erdoğan, qui sera en principe le dernier ?
Fort des travaux de son programme Turquie contemporaine fondé en 2008, l’Ifri intensifie ses analyses dans une approche prospective avec le projet de recherche « Turquie 2050 ». La politique intérieure, l’économie et la diplomatie turques seront scrutées pour en éclairer les points aveugles, afin d'anticiper les tendances à venir.

Les Grecs pourront renvoyer les demandeurs d'asile vers la Turquie considérée comme "pays tiers sûr"
Le ministère grec des Migrations a annoncé, lundi, qu’Athènes reconnaissait désormais la Turquie comme "pays tiers sûr" pour les demandeurs d’asile originaires de Syrie, d’Afghanistan, du Pakistan, du Bangladesh et de Somalie. Une décision qui pourrait avoir de graves conséquences pour les exilés originaires de ces pays. Explications de Matthieu Tardis, chercheur au centre Migration et citoyenneté de l’Ifri.
Turquie : un ancien chef mafieux peut-il fragiliser Erdogan ?
Le chef mafieux turc en exil Sedat Peker accuse dans des vidéos Youtube de hauts responsables de divers crimes. Il dit être à Dubaï mais il pourrait être n’importe où ailleurs, tant est impersonnel le décor de ses vidéos, toujours le même, un studio, peut-être une chambre d’hôtel sans fenêtre et qu’il agrémente parfois d’un filtre comme la crise sanitaire nous a appris à faire sur les logiciels de réunion en ligne…

Géopolitique : Poutine-Erdogan, l'entente brutale
L'un est calculateur au sang froid, l'autre tribun exalté. Mais les présidents russe et turc ont en partage leur aversion de l'Occident et leur soif de pouvoir. Héritiers d'empires rivaux, tous deux tirent parti de leur relation. Même si Moscou n'apprécie guère les intrusions d'Ankara dans le Caucase ou en Ukraine.
France vs. Turquie en Méditerranée orientale : une rivalité géopolitique entre un "gardien" de l'ordre ancien et une puissance émergente défiante
Le bras de fer franco-turc des derniers mois est avant tout une compétition géopolitique d'influence en Méditerranée orientale. Il doit être compris à la lumière de la montée de la Turquie en tant que puissance émergente en quête d’autonomie géostratégique et du malaise de la France face à l’affirmation croissante d’Ankara dans une région que Paris considère traditionnellement comme faisant partie de sa sphère d’influence.
Russia and Turkey. Strategic Partners and Rivals
L’année 2020, particulièrement tumultueuse, a mis à l’épreuve les institutions internationales et de nombreux liens bilatéraux.
Mavi Vatan, la « Patrie bleue » : Origines, influence et limites d’une doctrine ambitieuse pour la Turquie
Faut-il rompre avec Erdogan ?
À l’heure où Recep Tayyip Erdogan multiplie les réformes liberticides, que les contours de la campagne présidentielle turque de 2023 se dessinent, faut-il tourner le dos à Erdogan ?
Patrie Bleue : la Turquie à la conquête des mers
Le contentieux entre la Turquie et la Grèce n'est pas nouveau. Or, ces dernières années, la découverte de ressources énergétiques et le contexte sécuritaire ont ravivé les craintes. Erdogan multiplie les provocations et reprend à son compte le concept de Patrie Bleu mais que signifie-t-il vraiment ?

2021, year of the revival of EU-Turkey relations?
The EU and Turkey both say they are ready to iron out their differences and step up bilateral cooperation, which could take place in many areas. But Ankara will have to prove its goodwill.
La Turquie : une puissance émergente qui n'a pas les moyens de ses ambitions
La Turquie adopte une posture de plus en plus hostile aux pays occidentaux. Son activisme en Méditerranée orientale et en Libye en est l’illustration.

Turquie : Erdogan tout-puissant ou fragile ?
Angela Merkel s'est rendue mi-octobre à Ankara, pour y discuter de plusieurs sujets urgents avec le président turc Recep Tayyip Erdogan. Crise des réfugiés, terrorisme, montée des tensions au Moyen-Orient: autant de questions brûlantes et partagées entre la Turquie et ses alliés occidentaux. Pourtant, la confiance est nettement ébranlée et le dialogue tout sauf fluide. Si la chancelière appelle à resserrer les rangs dans l'adversité et à travailler davantage avec les Turcs, elle a aussi redit clairement que la Turquie n'a pas vocation à faire partie de l'Union européenne. Erdogan ne se prive pas de son côté de critiquer ses alliés européens, moquant régulièrement leur légendaire faiblesse face aux difficultés et aux crises.
Crise migratoire : nouveau pivot de la diplomatie turque
La visite d’Angela Merkel à Ankara à quinze jours des élections a suscité une vive réprobation dans l’opposition turque. Pour le président Erdogan en revanche, ces négociations arrivent évidemment à point nommé et permettent à la Turquie de sortir de son isolement diplomatique. La crise migratoire est-elle a dernière carte diplomatique d’Ankara ? Après le renversement des Frères musulmans égyptiens par le général Al-Sissi en 2013, la Turquie a-t-elle perdu une occasion rêvée de devenir le leader de l’islam politique dans la région ?
Invité(s) :
Dorothée Schmid, docteur en science politique et directrice de recherche à l’Institut français des relations internationales (IFRI), responsable du programme «Turquie contemporaine»
Pierre Puchot, reporter Maghreb et Moyen-Orient à Mediapart
Barcin Yinanc, journaliste à Hurriyet Daily News, spécialiste des questions internationales

La Turquie à l'heure des choix
Où va la Turquie ? C'est sur cette problématique que les invités Jean Bizet, Sylvain Kahn, Dorothée Schmid et Nedim Gürsel débattent en direct.
Avec :
Dorothée SCHMID, Responsable Turquie/Moyen Orient- IFRI
Jean BIZET, Président de la commission des Affaires européennes
Sylvain KAHN, Spécialiste de l'Union européenne
Nedim GÜRSEL, Écrivain turc
Présenté par Sonia MABROUK.

« Les attentats d’Ankara vont sans doute désenclaver la question kurde »
Deux jours après le double attentat qui a tué quatre-vingt-dix-sept personnes, samedi 10 octobre à Ankara, les autorités turques ont désigné l’organisation Etat islamique comme « suspect numéro un » de cette attaque et ont démenti toute défaillance des services de sécurité. Elles ont également confirmé la tenue des élections législatives le 1er novembre.
Dorothée Schmid, chercheuse et directrice du programme Turquie contemporaine à l’Institut français des relations internationales (IFRI), revient sur les conséquences de cet attentat pour la Turquie.

Attentat en Turquie : trois suspects nommés par le gouvernement
Quatre-vingt-six morts et plus de deux-cents blessés, le bilan des deux explosions survenues à Ankara est lourd. Cet attentat n'a toujours pas été revendiqué, mais le gouvernement turc évoque l'État islamique, le gouvernement d'extrême gauche turc, et le PKK comme principaux suspects. Dorothée Schmid, responsable du programme "Turquie contemporaine" à l'IFRI, "le président de la République se garde bien de désigner son propre camp comme pouvant éventuellement être responsable des attaques".

Attentats en Turquie : un but politique intérieur derrière cette attaque
Quatre-vingt-six morts et plus de deux-cents blessés, le bilan des deux explosions survenues à Ankara est lourd. À trois semaines d'élections législatives cruciales dans le pays, cet attentat semble clairement avoir un but politique intérieur. Pour Dorothée Schmid, responsable du programme "Turquie contemporaine" à l'IFRI, "on est en train de revenir aux moments les plus opaques de la politique turque".

Le HDP "a fait campagne sur des thématiques de gauche"
La journée de dimanche 7 juin restera gravée dans l'histoire pour le peuple turc. Lors des élections législatives, le parti AKP du président Erdogan a perdu la majorité absolue au Parlement. Les résultats sont en revanche en faveur du parti kurde HDP qui obtient 13% des voies. La spécialiste du pays à l'IFRI, Dorothée Schmid, explique que "les Kurdes ont mené la lutte à la fois sur le plan militaire et un peu sur le plan politique. Pendants des années, ils ont eu des partis interdits que l'on accusait d'être liés à la guérilla militaire.(...) là c'est leur légitimation politique", ajoute-t-elle.

Les femmes entrent en force au Parlement turc
Dorothée Schmid, responsable du programme Turquie contemporaine à l'Ifri, répond au Monde.fr sur la place des femmes dans les élections législatives turques qui se sont tenues le 7 juin 2015.
Le dernier Parlement turc comptait 79 femmes, et le gouvernement d’Ahmet Davutoglu, au pouvoir depuis août 2014, qu’une seule femme sur vingt-six membres : Aysenur Islam, ministre de la famille et de la politique sociale. Mais l’entrée en force du Parti démocratique des peuples (HDP), un parti prokurde de gauche, à la Grande Assemblée nationale, a changé la donne. Avec 13 % des suffrages, le HDP, qui se dit ouvertement « féministe », enverra sur les bancs du nouveau Parlement 31 femmes sur ses 80 élus. Les islamo-conservateurs du Parti de la justice et du développement (AKP), du président Recep Tayyip Erdogan, ont, pour leur part, fait élire 41 députées, contre 46 en 2011. L’AKP est le seul parti à envoyer moins de femmes que lors de la précédente législature.
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Elections turques : le début de la fin pour Erdogan ?
Dimanche, aux élections législatives turques, le parti du président turc Recep Tayyip Erdogan a perdu sa majorité absolue détenue depuis treize ans au Parlement, et perd ainsi ses espoirs de renforcer son règne en Turquie. Cet affaiblissement du Parti de la justice et du développement signe-t-il la fin d'Erdogan ? Pour en débattre, Guillaume Perrier, journaliste et spécialiste de la Turquie, Dorothée Schmid, responsable du programme « Turquie contemporaine » à l'Institut français des relations internationales, et Defné Gürsoy, journaliste, écrivaine et correspondante du quotidien turc Bir Gün.

Turquie: "L’Etat est de plus en plus sous le contrôle de l’AKP"
La Turquie votait ce dimanche pour les législatives. Les résultats sont attendus dans la soirée. Un scrutin à un tour, qui favorise les grands partis dans un pays dont la vie politique est dominée depuis plus d'une décennie par les islamo-conservateurs du Parti de la justice et du développement (AKP) du président Recep Tayyip Erdogan. Entretien avec Dorothée Schmid, responsable du programme Turquie contemporaine à l’Institut français des relations internationales (Ifri).
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