Gouvernance du Net : "La Russie mène une politique d'influence"
Avant le début du sommet onusien de Dubaï, les positions de la Russie sont apparues sur le devant de la scène. Cette mise en avant est-elle orchestrée par le Kremlin, ou a-t-elle été subie ?
- D'un côté, les positions de la Russie, qui ont été révélées sur le site WCITLeaks, sont intervenues au plus mauvais moment pour les autorités russes, contraintes sous la pression internationale de revoir leurs propositions les plus controversées. Parmi celles-ci, un amendement disposant que "les Etats membres [de l'UIT, Union internationale des télécommunications] ont des droits égaux pour administrer Internet", largement interprété comme une volonté de placer la gouvernance mondiale d'Internet sous l'égide des Nations unies, donc des Etats. En somme, la Russie ambitionne de réviser le principe de gouvernance d'Internet qui prévaut jusqu'à aujourd'hui, dit "multi-acteurs".
Le LOL, nouvel avatar de la contestation en Russie
La dérision contestataire se porte mieux que jamais depuis le cycle électoral 2011-2012, qui a conduit Vladimir Poutine au Kremlin pour la troisième fois. Élections truquées, espace public rétréci, imprévisibilité des autorités offrent un terrain propice pour tourner en dérision le régime et ses symboles. Ridiculiser contribue à désacraliser le pouvoir et finit par effriter sa légitimité.
Le LOL, nouvel avatar de la contestation en Russie
La dérision contestataire se porte mieux que jamais depuis le cycle électoral 2011-2012, qui a conduit Vladimir Poutine au pouvoir pour la troisième fois. Elections truquées, espace public rétréci, imprévisibilité des autorités offrent un terrrain propice pour tourner en dérision le régime et ses symboles.
L'Etat russe face au pouvoir du Web
Quelles sont les principales caractéristiques de l’internet russe ?
- Il faut d’abord savoir que malgré les difficultés liées à la géographie (grandes distances) et au temps (grand froid), 2/3 des Russes sont aujourd’hui connectés à internet et s’y rendent au moins une fois par jour. On constate, bien évidemment, une concentration dans les grandes villes et autour de l’axe du Transsibérien.
Open Ministry e Ramses 2013, primi segni di democrazia digitale
La notizia arriva in tempo per l’uscita di “Rasmes 2013”, uno dei più importanti rapporti sulla politica mondiale, che inaugura la discussione sulla democrazia digitale. “Open Ministry” (“Avoin ministeriö” in finlandese), permetterà da Ottobre 2012 la discussione sulle proposte di legge da parte dei cittadini stessi, e la raccolta delle 50 mila firme necessarie per sottoporle al Parlamento.
"Contraindre l'opposition dans un cadre psychologique"
Une nouvelle loi promulguée aujourd'hui en Russie prévoit la création d'une liste noire de sites internet. Cela concerne des sites qui diffusent des informationsjugées dangereuses. Les propriétaires ou les fournisseurs d'accès des sites en question devront les fermer. Une mesure censée protégée les mineurs mais qui permet aussi au pouvoir de mieux maîtriser la toile et son contenu. Y-a-t-il des risques de censure politique ? Est-ce-un coup dur pour les blogueurs qui demandent plus de libertés ? Le Kremlin dispose-t-il des moyens pour mettre ce système en place ?
What lies behind Russia's new laws ?
Does the introduction of these laws lead to a more civilized political and cultural discourse in Russia?
- The main stake of these laws does not really deal with the emergence of a more civilized political discourse in Russia. What ultimately lies behind the Duma’s new laws is a mixture of nervousness about a political environment that is wholly unfamiliar, and a belief in the methods of Vladimir Putin’s previous stints as president.
Web et pouvoir en Russie
Il y a quelques mois, le chef du gouvernement russe, Dmitri Medvedev, retwettait un propos extrêmement grossier d’un député de la Douma qui faisait allusion à Alexeï Navalny, blogueur influent, et récemment condamné à 15 jours d’emprisonnement pour son rôle dans les manifestations postélecorales et qui avait employé sur son blog l'expression de « parti des escrocs et des voleurs » pour désigner Russie unie, le parti au pouvoir. Ce retweet de Medvedev a ému le web russe, au point que l’ancien président a dû déclarer que son compte avait été piraté et que les coupables seraient punis. Puis, dans un autre registre, la Douma a voté il y a trois jours une loi qui ressemble à notre LOPPSI, c’est-à-dire qui, sous prétexte de protection des enfants, pourrait servir à l’établissement d’une censure du web. Ce qui a entraîné nombre réactions, dont 24 heures de fermeture du Wikipédia russe.
"L'enjeu pour Vladimir Poutine est de réussir à apprivoiser le Web"
Les parlementaires russes ont des priorités. Depuis quelques semaines, ils sont engagés dans une course législative effrénée vers l'adoption de lois répressives.
Dernière loi votée par la chambre basse du Parlement russe : celle visant à imposer des contrôles stricts aux "agents de l'étranger" tels que seront désormais définies les ONG "politiques" recevant des fonds internationaux. Adoptée définitivement le vendredi 13 juillet, celle-ci clôt une série de lois qui régissent Internet, les manifestations ou encore le délit de diffamation.
Vladimir Poutine, qui a réintégré son fauteuil de président le 7 mai, ne cache pas son objectif, qui reste de museler les protestations, comme l'explique Thomas Gomart, directeur du Centre Russie/NEI à l'Institut français des relations internationales. Entretien.
Russian internet demonstrates high level of political maturity
How do you assess the Russian internet, in general? Is it different from the English web or not, in political terms?
- First of all, we should make a distinction between the official position on the internet as a political issue for the Russian government, and what happens in domestic terms. In the first case, it's very interesting to observe the desire by the Russian state to get back on the web.
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