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L'Irak après l'État islamique : une victoire qui change tout ?

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La libération de Mossoul cristallise l’ensemble des problématiques politiques, sociales et sécuritaires qui conditionnent l’avenir de l’État irakien. La victoire sur les djihadistes suffira-t-elle à pacifier l’Irak et à insuffler à son régime politique largement dysfonctionnel une nouvelle dynamique ?

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La bataille de Mossoul constitue l'ultime victoire militaire contre l’État islamique (EI) sur le territoire irakien. La plupart des sanctuaires territoriaux que les djihadistes avaient conquis depuis le début de leur « expansion » en 2013-2014 ont été repris, l’un après l’autre, par les forces armées irakiennes qui accomplissent un effort de guerre colossal. Mais, Mossoul représente un symbole fort: c'est de cette grande ville sunnite du nord du pays que le califat d’Abou Bakr Al-Baghdadi a été proclamé à l'été 2014. La montée en puissance du soutien fourni par la coalition internationale contre le terrorisme – notamment l’intensification des bombardements aériens et le déploiement de forces spéciales et d’instructeurs militaires occidentaux auprès des forces armées irakiennes, aussi bien régulières qu’irrégulières (milices kurdes, tribales, etc.) –, a indéniablement porté ses fruits dans cette guerre totale.

Pour autant, cette victoire militaire contre l’EI suffira-t-elle à pacifier l’Irak et à insuffler à son régime politique largement dysfonctionnel une nouvelle dynamique ? À plus d’un égard, ce régime instauré à Bagdad sous la houlette de la puissance américaine occupante est symboliquement « mort » lorsque l’armée irakienne a livré, sans se battre, Mossoul aux djihadistes en juin 2014, ouvrant la voie à une guerre de sécession des régions sunnites de l’ouest et du nord-ouest du pays. Ce régime est massivement rejeté par la population, incapable d’établir de l’ordre sur l’ensemble du territoire irakien, et encore moins d’exercer un monopole sur la violence légitime ou sur les ressources nationales. La classe politique irakienne, notoirement corrompue, maintient cependant sa préférence pour le statu quo ante, et n’envisage la réconciliation nationale que comme une soumission de gré ou de force de l’adversaire. Pourra-t-elle redonner espoir à une société meurtrie par la violence depuis 2003, minée par des appartenances ethniques et religieuses antagonistes, et confrontée à des difficultés économiques grandissantes dues à la baisse des revenus pétroliers et au coût exorbitant de la guerre contre le terrorisme ? Comment les intentions de la nouvelle administration américaine présidée par Donald Trump et le jeu des puissances régionales (Iran, Turquie, Arabie Saoudite…) influeront-ils sur l’Irak après la guerre contre Daech ?

Comment les intentions de la nouvelle administration américaine présidée par Donald Trump et le jeu des puissances régionales (Iran, Turquie, Arabie Saoudite…) influeront-ils sur l’Irak après la guerre contre Daech ?

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ISBN / ISSN

978-2-36567-732-5

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L'Irak après l'État islamique : une victoire qui change tout ?

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Mosquée Süleymaniye, Istanbul, Turquie
Programme Turquie/Moyen-Orient
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Le programme Turquie/Moyen-Orient de l’Ifri fournit une expertise sur l’évolution des systèmes politiques, des sociétés et des économies de la région. Il se focalise d’une part sur les évolutions en Turquie et au Levant (influences turque et iranienne, risque de morcellement des États de la région, recompositions diplomatiques), et également au Maghreb (insertion du Maghreb dans les circuits mondiaux, relations politiques et économiques avec l’Europe et avec l’Afrique sub-saharienne…).

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Turquie-Afrique : une Pax Ottomana entre l’Éthiopie et la Somalie ?

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Accroche

Avec plusieurs objectifs en vue, dont celui de devenir un acteur diplomatique incontournable sur la scène régionale et internationale, Ankara tente de rapprocher Hargeisa et Addis Abeba qui s’opposent sur un accord entre ce dernier et le Somaliland. Si la troisième réunion prévue mi-septembre a été repoussée, l’initiative a permis de préserver un canal de discussion... Et les nombreux intérêts turcs dans la région.

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Un Moyen-Orient entre guerres et recomposition

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Dans un Moyen-Orient chaotique, la date du 7 octobre 2023 marque un tournant majeur qui peut conduire à un embrasement de toute la zone. La guerre à Gaza intervient dans une situation déjà en pleine évolution caractérisée par l’affirmation de l’autonomie stratégique de plusieurs puissances régionales de même que par un basculement géopolitique au profit de la Russie et de la Chine.

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Iran et Israël : meilleurs ennemis

Date de publication
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Accroche

L’attaque de missiles iraniens sur le sol israélien le 13 avril 2024, suivie par une riposte d’Israël visant une base militaire proche d’un des principaux sites nucléaires iraniens, fut le point d’orgue d’une guerre multiforme qui oppose les deux pays depuis plusieurs décennies. Alors qu’Israël entretenait les meilleures relations, diplomatiques et même militaires, avec l’Iran du Shah Mohammad Reza Pahlavi, il est apparu très vite qu’il n’en serait pas de même avec la République islamique.

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