Afrique du Nord et Moyen-Orient
Analyse de l’évolution des dynamiques dans la région Afrique du Nord/Moyen-Orient dans un contexte de multiplication des crises sécuritaires et de leurs conséquences politiques, économiques et énergétiques.
Sujets liés

Multilatéralismes : survivre ou renaître ? / Quel Liban après la guerre ?

Le multilatéralisme ordonné né de la Seconde Guerre mondiale et de la guerre froide, et relancé par des années 1990 qui projetaient le rêve d’un monde dessinant une « gouvernance mondiale » apaisée, a fait long feu. L’usure des grands cadres universels (Organisation des Nations unies, Organisation mondiale du commerce, arms control et désarmement, justice pénale internationale…) ne cède pas place au vide mais au trop-plein : à une multiplicité d’accords et de montages témoignant d’une recomposition accélérée des rapports internationaux. L’anarchie institutionnelle, la concurrence ouverte des intérêts exprimée par des volontés de puissance désinhibées, pourront-elles demain s’ordonner autour d’intérêts fondamentaux communs ?
L'Irak pris en étau entre les États-Unis et l'Iran : interview avec Adel Bakawan
Situation tendue en Irak, retour de l'État Islamique : Adel Bakawan, chercheur associé à l'Ifri et directeur du Centre de sociologie de l'Irak analyse les grands dossiers à suivre en 2020 au Moyen-Orient.
Quels atouts pour les Français en affaires au Moyen-Orient ? Interview avec Arnaud Kalika
Guerre en Libye, évolution du conflit syrien et de celui israélo-palestinien : Arnaud Kalika, directeur de la Sûreté à Meridiam analyse les grands dossiers à suivre en 2020 au Moyen-Orient.
Quelles perspectives en 2020 pour l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient?
Alors que l’on parlait en 2019 de reconstruction - matérielle, mais aussi politique, en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, 2020 s’annonce à nouveau comme l’année de tous les dangers.
Vif regain de contestation en Irak
Après deux semaines d'accalmie, les manifestations et blocages ont repris en Irak. Les jeunes réclament la chute du régime, corrompu et garant d'un clientélisme confessionnel. Washington affirme que la coopération militaire va continuer.

Conflit Iran / Etats-Unis : comment l'Irak est devenu un champ de bataille
Pays déjà ravagé par les guerres conduites sur son territoire, aussi bien par des puissances étrangères que par des terroristes islamistes, l'Irak est devenu ces dernières années le théâtre d'un conflit par procuration entre l'Iran et les Etats-Unis.

Table ronde d'actualité internationale : Washington / Téhéran : l'Irak pris en étau
Alors que les tensions continuent de monter entre Washington et Téhéran, l'Irak se retrouve pris en tenaille entre les milliers de soldats américains menacés d'expulsion du pays, et le mécontement de la rue et de ses alliés iraniens.

Trump contre l'Iran, réaction nationaliste ou tentative de diversion ?
Ce vendredi 3 janvier, Donald Trump a ordonné l'assassinat du général Qassem Soleimani, au cours d'une frappe par drone. Dans la nuit du 7 au 8 janvier, Téhéran a riposté en frappant deux bases militaires américaines en Irak. Après ces représailles, le président américain s'est exprimé sur Twitter : « Tout va bien. [...] Nous avons l'armée la plus puissante et la mieux équipée au monde, de loin. [...] Je ferai une déclaration demain matin. ».
« Daech est très affaiblie par sa défaite militaire »
Depuis 2014, 5 000 militaires américains sont présents en Irak à l’appel du gouvernement irakien. Ce dernier se trouvait alors sous la pression de Daech, qui menaçait Bagdad. La coalition internationale « invitée » par le gouvernement irakien, comprend aussi 1 500 militaires de plusieurs pays, dont la France et l’Allemagne. Son intervention a été encadrée par une résolution de l’ONU, mais il n’y a aucun accord de défense signé entre l’Irak et les États-Unis, ce qui veut dire que les troupes américaines peuvent quitter le sol irakien sans préavis.

Face à un risque incontrôlé, les Européens se mettent en retrait
La flambée des tensions entre l’Iran et les États-Unis n’augure rien de bon pour les soldats étrangers déployés au Moyen-Orient.

L'Irak, symbole de l'échec du "Nation Building" ?
Les interventions militaires furent nombreuses ces dernières décennies. Le cas Irakien est l'exemple le plus récent. Comment « reconstruit-on » un Etat ? Pourquoi la reconstruction initiée par les Etats-Unis n’a pas fonctionné en Irak ? Que recouvre l’idéologie de ‘Nation Building’ ?
La présence économique chinoise et indienne au Maghreb
L'un des faits saillants des deux dernières décennies a été la montée en puissance de la Chine et de l'Inde dans le monde, reflétée en particulier par une présence économique toujours plus importante, que ce soit sous forme de flux commerciaux ou à travers des investissements directs à l'étranger.
Restée pendant longtemps la "chasse gardée" des anciennes puissances coloniales, l'Afrique n'échappe pas non plus au mouvement et la présence chinoise et indienne s'y intensifie, faisant naître des inquiétudes, surtout chez les partenaires traditionnels de l'Afrique.
Les relations des Touaregs aux Etats : le cas de l'Algérie et de la Libye
Stratégie et présence économiques des Etats-Unis au Maghreb
Avant les attentats du 11 septembre, les rapports entre les Etats-Unis et le Maghreb tendaient à se renforcer. Après avoir longtemps cédé le champ au partenaire "naturel" européen, l'action américaine au Maghreb s'inscrivait alors dans une dynamique déclenchée deux ans plus tôt par un membre de l'administration Clinton, Stuart Eizenstat, en vue de réduire les obstacles intrarégionaux et stimuler les investissements américains vers une région où ils sont peu représentés. Washington donnait ainsi l'impression de s'impliquer davantage pour promouvoir l'émergence d'un marché maghrébin fort, complémentaire et intégré à l'économie mondiale.
Le Kremlin à La Mecque : le pèlerinage saoudien de la diplomatie russe
Les relations entre la Russie et l'Arabie saoudite n'ont jamais été aussi cordiales qu'en 2009. Après des années de tensions sur le soutien saoudien au fondamentalisme islamique dans l'espace post-soviétique et la proximité de la Russie avec l'Iran et l'Irak, Moscou et Riyad ont opéré un rapprochement progressif.
La politique russe au Grand Moyen-Orient ou l'art d'être l'amie de tout le monde
La politique de la Russie à l'égard du Grand Moyen-Orient n'est ni agressive ni anti-occidentale ; elle est défensive et destinée avant tout à protéger les intérêts économiques russes, à coopérer avec les gouvernements de la région opposés au radicalisme sunnite et à s'attirer les faveurs du monde musulman après les campagnes d'Afghanistan (1979-1989) et de Tchétchénie (depuis 1994).
Les problèmes politiques au Proche-Orient et le prix du baril de pétrole
Depuis l’intervention américaine en Irak, l’instabilité du système des prix de l'or noir ne cesse d’inquiéter. Le 11 juillet 2008, le prix du pétrole se situe près de 147,27 dollars le baril ($/b), soit cinq fois plus qu’en 2001. Après cette hausse historique, il connaît une chute vertigineuse de plus de 60 %, et descend à moins de 40 $ au début de l’année 2009, mais sa tendance actuelle est celle d’un rebond qui retrouve les niveaux de 2007, au-dessus de 70 $/b.
L'Etat palestinien en question : la solution des deux Etats est-elle encore possible ?
La marche vers un Etat palestinien est longue et ardue, même si, sur le plan juridique, la création de deux Etats, l'un juif, l'autre arabe, a été prévue dès le plan de partage adopté par le Conseil de sécurité le 29 novembre 1947. L'application de ce texte fut "suspendue" et, de fait, n’a jamais été mise en oeuvre, compte tenu de l'évolution des faits et de la guerre israélo-arabe qui a éclaté en 1948.
Israël, Liban, Syrie : la spirale belliciste
Les propos des dirigeants de ces trois pays se sont durcis ces dernières semaines, suscitant un regain de tensions, et faisant craindre un nouveau conflit proche-oriental. Depuis l'intervention israélienne dans le conflit qui avait opposé le Hezbollah à l'État hébreu en 2006, le Liban s'attend à une revanche. Plusieurs événements ont mené à une situation régionale nouvelle, où les protagonistes établissent la confrontation armée comme un horizon stratégique inéluctable, tout en se gardant de la déclencher.
Palestine : un Etat ? Quel Etat ?
L'Autorité palestinienne (AP) a été mise en place dans le cadre de l'approche américaine de la question du Proche-Orient qui s'était imposée à la communauté internationale à l'issue de la seconde guerre du Golfe et à la veille de l'effondrement de l'Union soviétique pour éviter d'avoir à exiger d'Israël sa soumission immédiate aux résolutions des Nations unies consacrées à son conflit avec ses voisins.
Moyen-Orient : quelles perspectives ?
Au seuil de la nouvelle année 2010, force est de constater que le Moyen-Orient reste plus que jamais une zone de fortes turbulences et de feux mal éteints.
L’art du mensonge - De l’Irak à la Crimée : truquer le jeu diplomatique
C’est avec un air sévère et contrit que Tony Blair a fait pour la première fois des excuses pour les informations « fausses » qui ont conduit à la guerre en Irak. George Bush, à l’époque, avait également exprimé des regrets pour avoir, disait-il, cru trop aisément les informations fournies par ses services secrets. En 2003, Colin Powell avait, d'ailleurs, fait de la tribune de l’ONU un véritable show télévisé en présentant une fiole grandeur nature qui aurait contenu de l'Antrax.
La Turquie : élections législatives
A la veille des élections législatives en Turquie dominent tensions, peur, censure.... Erdogan accentue la voie autoritaire, tandis que le conflit syrien qui déstabilise toute la région et le double jeu de la Turquie avec la question djihadiste pèsent dans un contexte de fiasco sécuritaire après le terrible attentat devant la gare d’Ankara, le 10 octobre dernier. Au-delà de l’impasse politique, le pays est il véritablement au bord du chaos ?

Attentat en Turquie : trois suspects nommés par le gouvernement
Quatre-vingt-six morts et plus de deux-cents blessés, le bilan des deux explosions survenues à Ankara est lourd. Cet attentat n'a toujours pas été revendiqué, mais le gouvernement turc évoque l'État islamique, le gouvernement d'extrême gauche turc, et le PKK comme principaux suspects. Dorothée Schmid, responsable du programme "Turquie contemporaine" à l'IFRI, "le président de la République se garde bien de désigner son propre camp comme pouvant éventuellement être responsable des attaques".

« Les attentats d’Ankara vont sans doute désenclaver la question kurde »
Deux jours après le double attentat qui a tué quatre-vingt-dix-sept personnes, samedi 10 octobre à Ankara, les autorités turques ont désigné l’organisation Etat islamique comme « suspect numéro un » de cette attaque et ont démenti toute défaillance des services de sécurité. Elles ont également confirmé la tenue des élections législatives le 1er novembre.
Dorothée Schmid, chercheuse et directrice du programme Turquie contemporaine à l’Institut français des relations internationales (IFRI), revient sur les conséquences de cet attentat pour la Turquie.

Attentats en Turquie : un but politique intérieur derrière cette attaque
Quatre-vingt-six morts et plus de deux-cents blessés, le bilan des deux explosions survenues à Ankara est lourd. À trois semaines d'élections législatives cruciales dans le pays, cet attentat semble clairement avoir un but politique intérieur. Pour Dorothée Schmid, responsable du programme "Turquie contemporaine" à l'IFRI, "on est en train de revenir aux moments les plus opaques de la politique turque".

Le plan secret de Poutine en Syrie
"Malgré les tonnes d'armement livré par les Russes, la Syrie de Hafez el-Assad a continué à mener sa propre partition dans la région", selon Julien Nocetti, chercheur au Centre Russie-NEI de l'Ifri. "De la même manière, depuis le début de la guerre civile syrienne, les Russes étaient frustrés quant à leur influence limitée sur Bachar el-Assad. Ils cherchaient à avoir une emprise plus forte sur lui."
Pour la Russie, il faut frapper ceux qui menacent Bachar al-Assad
Thomas Gomart est l'invité de Thomas Sotto pour parler du rôle de chaque pays engagé en Syrie.

Quelle est la stratégie militaire de la Russie en Syrie ?
A l’Assemblée générale de l’ONU, Vladimir Poutine, le président russe a annoncé que la Russie appelait l’ensemble de la communauté internationale à le rejoindre dans la lutte contre le terrorisme qu’il entend mener en Syrie. Alors que les avions russes ont déjà lancé leurs premières frappes - laissant planer un doute sur les cibles : des zones djihadistes ou des quartiers de l’armée syrienne libre ? Le colonel Michel Goya, stratégiste, professeur associé à Sciences-po et Julien Nocetti, chercheur au Centre Russie/NEI de l’Institut français des relations internationales (Ifri) répondent à la question.

Syrie : la puissance russe en question
Alors que se tient la 70e session de l’Assemblée générale de l’ONU, Vladimir Poutine, a proposé, dimanche 27 septembre, une nouvelle coalition pour combattre l’Etat islamique en Syrie, intégrant son allié le président Bachar al-Assad.
«L’Europe ne pouvait se faire à cette incongruité patente que la Russie fût une grande puissance», commentait la comtesse de Nesselrode dans les mémoires de son mari, chancelier du tsar au cœur du XIXe siècle. Tout mouvement diplomatique russe est encore vu comme une expansion, au Moyen-Orient surtout. Mais que nous dit vraiment l’engagement de Moscou dans le conflit syrien, réaffirmé ces dernières semaines ?

Sommes-nous trop proches de l'Arabie Saoudite ?
L'Arabie saoudite prévoit d'exécuter un opposant chiite de 21 ans, dont le corps devrait être crucifié et «exposé publiquement jusqu'au pourrissement de ses chairs». Le royaume vient pourtant de prendre ses fonctions au sein du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU. Alors que la France a conclu en juin un accord économique avec l'Arabie saoudite, jusqu'où les réalités économiques peuvent-elles prendre le pas sur la défense des droits de l'Homme ?
Pour en débattre, nous donnons la parole à Pierre Conesa, ancien haut fonctionnaire du Ministère de la Défense, Jack Lang, président de l'Institut du monde arabe et Mansouria Mokhefi, conseillère spéciale pour le monde arabe à l'Institut français des relations internationales.
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