De l'embarras à l'opportunité : l'UE face au vote sur la Palestine à l'ONU
Lors de la session de l’Assemblée générale des Nations Unies, le Président du Conseil européen Herman Van Rompuy prendra la parole à la tribune au nom de l’Union Européenne. Une première dans l’histoire de la construction européenne après la décision à l’ONU en mai dernier d’offrir à l’UE un statut d’« observateur ». Dans son discours, la question palestinienne aura certes une place, mais que dira-t-il ? L’Autorité palestinienne a prévu de demander la reconnaissance officielle de la Palestine lors de cette session, démarche qui met l’UE dans l’embarras, les Etats-membres ne parvenant pas à une position commune.
A quelques jours de la demande officielle, les détails de la démarche diplomatique palestinienne se précisent mais restent incertains : demande auprès du Conseil de sécurité suivie d’une demande auprès de l’Assemblée générale ? Et selon quelle formulation ? Les informations ne filtrent qu’au compte-goutte. Une chose est toutefois sûre : les Palestiniens demanderont un vote sur la reconnaissance de la Palestine. Au-delà de l’interrogation sur sa pertinence même, cette démarche ne constitue pourtant qu’une étape dans un cheminement plus global. Se focaliser sur ce simple événement serait oublier que le processus de paix devra se poursuivre. Il faut donc s’assurer que la résolution présentée à l’ONU ouvre plus des portes qu’elle n’en ferme. Et dans un tel contexte, l’UE ne peut se contenter de camoufler ses divisions : elle doit travailler à arrondir les angles, pour préparer la suite.
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