La politique américaine vis à vis de la révolution tunisienne

Une nouvelle page de l'histoire des pays arabes est en train de s'écrire sous nos yeux. Le point de départ en a été le geste désespéré du jeune Mohamed Bouazizi le 17 décembre 2010 à Sidi Bouzid qui a mené à la journée historique du 14 janvier 2011 et au renversement du régime Ben Ali. L'administration Obama est maintenant clairement consciente de l'importance de l'enjeu de la réussite de l'expérience tunisienne à l'échelle de l'ensemble des pays arabes. Du discours du Caire en juin 2009 à celui du département d'État de mai 2011, le président Obama a indiqué qu'il prenait conscience de l'importance de l'enjeu démocratique dans les pays arabes. L'enjeu est que ces évolutions mènent à des régimes qui soient plus respectueux des aspirations légitimes des peuples arabes. Le président Obama et son administration paraissent résolus à ce que les États-Unis agissent en conformité avec ces aspirations.
Le vendredi 17 décembre 2010, devant le siège du gouvernorat de Sidi Bouzid, le jeune Mohamed Bouazizi s’immole par le feu pour protester contre sa situation sociale et les abus dont il est victime de la part des représentants des forces de l’ordre. Ce geste terrible et ultime, qui lui coûte la vie le 4 janvier 2011, est à l’origine d’un vaste mouvement dont les effets et les conséquences se font ressentir jusqu’à aujourd’hui à travers tous les pays arabes. Dans le cas spécifique de la Tunisie, la mobilisation populaire mène, le vendredi 14 janvier 2011, à la fuite par la voie des airs de celui qui dirigeait le pays depuis plus de 23 ans, Zine el-Abidine Ben Ali1. Cette issue frappe de stupéfaction la plupart des analystes qui pensaient que le pouvoir de Ben Ali était solidement ancré, par le biais des instruments de la répression, de la peur, de l’intimidation et de la corruption. Cette analyse erronée sera largement partagée par de nombreuses autorités officielles internationales comme le démontrent les attitudes ambiguës, ou parfois même alignées sur le régime Ben Ali, de responsables politiques européens durant cette période
Dans ce contexte, il est opportun de s’intéresser à l’attitude officielle américaine face aux évolutions et à la révolution tunisiennes. Il importe de souligner que l’analyse se trouve à la jonction de l’étude des relations internationales, de l’histoire immédiate et de la compréhension de phénomènes sociopolitiques encore en mouvement, dont certains des tenants et aboutissants ne sont connus que de manière imparfaite, incomplète ou partielle. (Lire la suite de l’éditorial dans le document au format PDF.)
Contenu disponible en :
Régions et thématiques
ISBN / ISSN
Utilisation
Comment citer cette publicationPartager
Téléchargez l'analyse complète
Cette page ne contient qu'un résumé de notre travail. Si vous souhaitez avoir accès à toutes les informations de notre recherche sur le sujet, vous pouvez télécharger la version complète au format PDF.
La politique américaine vis à vis de la révolution tunisienne
Centres et programmes liés
Découvrez nos autres centres et programmes de rechercheEn savoir plus
Découvrir toutes nos analysesL'Indonésie et la cause palestinienne
Lors de son discours inaugural à la présidence, le 20 octobre 2024, le président indonésien en exercice, Prabowo Subianto, a réaffirmé certains principes fondamentaux de la philosophie nationale indonésienne. Il a rappelé la politique étrangère de longue date de l’Indonésie fondée sur la non-alignement, ou « bebas dan aktif » (libre et active), ainsi que son rejet des pactes militaires.
Middle Power Lawfare : l'Afrique du Sud, la justice internationale et la crise de Gaza
L’intensification de la violence à Gaza, à la suite de l’attaque "Déluge d’Al-Aqsa" menée par le Hamas le 7 octobre 2023 et de la riposte militaire d’Israël, a provoqué une réévaluation plus large de la diplomatie mondiale. Les alliances géopolitiques de longue date ont été bouleversées, et des questions relatives aux obligations humanitaires, à la responsabilité des institutions et aux limites de l’action des États sont revenues au cœur du débat international.
Gaza et les diplomaties latino-américaines : un regain d’engagement multilatéral pour la Palestine ?
Depuis le 7 octobre 2023 et les représailles israéliennes dans la bande de Gaza, la guerre met en tension quelques-unes des dernières digues qui évitent à l’ordre international d’imploser, notamment le respect du droit international et du droit humanitaire, et le multilatéralisme. Dans cette perspective, qu’est-ce que les positionnements des États latino-américains face à la guerre à Gaza nous disent de cet ordre international en recomposition ? Qu’est-ce que ces positionnements nous apprennent sur la nature des rapports entre les États de la région et entre ceux-ci avec le reste du monde ?
La relation turco-hongroise : opportunisme de circonstance ou amitié qui prend tout son sens ?
Si la Turquie et la Hongrie occupent des positions contrastées au sein de l’architecture européenne - candidate de longue date pour l’une, membre récalcitrant pour l’autre -, leurs politiques étrangères révèlent des convergences frappantes, tant dans leur posture souverainiste que dans leurs orientations de politique étrangère.