Politique étrangère française : déni ou dénigrement ?

Revue des deux mondes, octobre-novembre 2014, p. 56-63
En politique étrangère, la continuité l’emporte sur le changement. L’élection de François Hollande confirme cette règle : le maintien du « rang » tient lieu de doctrine et trahit une « hantise du déclin » (1). Par la voix de Laurent Fabius, la politique étrangère française poursuit quatre objectifs : participer à la paix et à la sécurité internationale, contribuer à la gestion des risques environnementaux globaux, promouvoir le projet européen et redresser économiquement la France(2). Ces ambitions masquent mal une profonde crise identitaire liée à la situation économique et sociale, qui se traduit, entre autres symptômes, par une forte poussée d’euroscepticisme. Le résultat des élections européennes de mai 2014 peut se lire comme l’ultime sommation d’un cycle amorcé par le « non » au référendum de 2005. Il ne peut rester sans réponse au risque d’une forte dégradation de la cohésion nationale et européenne.
Lire l'article dans son intégralité en cliquant ici.
Contenu disponible en :
Régions et thématiques
Utilisation
Comment citer cette publicationPartager
Centres et programmes liés
Découvrez nos autres centres et programmes de rechercheEn savoir plus
Découvrir toutes nos analysesLa guerre comme ascenseur social. L'impact socio-économique du keynésianisme militaire russe
Pour financer l’effort de guerre, l’État russe a dépensé des sommes considérables et mis en place une forme de « keynésianisme militaire », qui transforme la société sur les plans socio-économique et culturel. Il rééquilibre partiellement les importants écarts de richesse, de niveau de consommation et de prestige social de la société russe en accordant des avantages financiers et symboliques importants à la Russie périphérique, longtemps oubliée par le pouvoir central.
Les effets contradictoires des sanctions occidentales sur les relations économiques russo-africaines
Comment la Russie maintient-elle des liens économiques avec l’Afrique malgré les sanctions occidentales ? Une analyse des investissements, du commerce et des stratégies de contournement déployées par Moscou.
Trump-Poutine : logiques et perspectives d'une négociation sur l'Ukraine
Comme prévu, le nouveau président américain, Donald Trump, semble se montrer conciliant avec son homologue russe, Vladimir Poutine, dont les objectifs restent maximalistes : cession de territoires, changement de régime, finlandisation et démilitarisation de l’Ukraine.
La mer Caspienne, pôle énergétique émergent : Opportunités et limites
La présente note analyse les perspectives d’évolution de la région de la mer Caspienne et de ses acteurs clés, à l’exception de la Russie et de l’Iran, en un pôle énergétique majeur répondant aux besoins de l’Union européenne (UE).