Après la révolution de la mousson, quel avenir politique pour le Bangladesh ?

Entre juillet et août 2024, 36 jours d’un soulèvement sans précédent ont mis fin à quinze ans de règne de Sheikh Hasina.

L’ancienne Première ministre a été contrainte de fuir sa résidence le 5 août à bord d’un hélicoptère militaire avant de s’exiler en Inde. Le 17 octobre, le Tribunal international des crimes du Bangladesh (qui n’a d’international que le nom) a émis des mandats d’arrêt contre elle et 44 membres de la Ligue Awami. Parti d’une contestation étudiante contre un système de recrutement des fonctionnaires basé sur l’hérédité, le mouvement s’est élargi en une mobilisation nationale contre la corruption, le népotisme et la répression, jusqu’à provoquer la chute du régime avec le soutien de l’armée.
Entre le 6 et le 8 août 2024, un gouvernement de transition dirigé par Muhammad Yunus, lauréat du prix Nobel de la paix en 2006 et fondateur de la Grameen Bank, a été mis en place après une rencontre entre le président, dont les fonctions sont symboliques, et certains leaders étudiants du « Students Against Discrimination » – une plateforme d'étudiants activistes apolitique créée en 2024. La réputation internationale de Yunus a facilité l’acceptation, sur la scène internationale, de sa nomination comme conseiller principal et chef du gouvernement, en conférant une légitimité à cette manœuvre bien qu’elle ne soit pas prévue dans la Constitution.
La mission principale du gouvernement intérimaire est d’organiser des élections libres d’ici la fin 2025 mais l’impatience grandit dans le pays. Face à l’explosion de la criminalité, les citoyens exigent le rétablissement de l’ordre public. Depuis février 2025, l’émergence d’un nouveau parti se revendiquant centriste soulève la question de ses alliances à venir.
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