Transition énergétique et nucléaire en France : je t'aime, moi non plus
De 1945 à 1973, durant les " trente glorieuses ", la France connait la période de croissance économique la plus forte de son histoire. Dans le même temps, la dépendance à l’égard du pétrole s’accroit. Or croissance économique et consommation énergétique sont intimement liées. Dans la plupart des pays, une croissance de 1% du PIB s’est longtemps traduite par une augmentation de 1% de la consommation d’énergie primaire. C’est particulièrement vrai en Europe dans les années 1960.
Depuis, l’amélioration de l’efficacité énergétique des processus industriels et la tertiarisation des économies ont permis d’amoindrir cette corrélation. Pour couvrir les besoins énergétiques tels qu’annoncés par les différents scénarios de l’époque, hormis l’hydroélectricité qu’elle développe, la France a peu de solutions : pas de pétrole, et des réserves de gaz et de charbon insuffisantes pour assurer l’approvisionnement énergétique français à long et même moyen terme. La France se tourne donc naturellement vers la technologie nucléaire pour produire son électricité. Aujourd’hui, ¾ de l’électricité française est d’origine nucléaire. La catastrophe de Fukushima, mais aussi la décision de l’Allemagne de sortir du nucléaire et la politique européenne de l’énergie posent la question de la part du nucléaire dans le mix énergétique français. L’engagement du Président François Hollande d’ouvrir un débat sur la transition énergétique est une formidable opportunité, mais qui devra prendre garde à intégrer tous les paramètres, en particulier les coûts, les ordres de grandeur et les horizons de temps.
(Pour lire la suite, télécharger le pdf).
Contenu disponible en :
Régions et thématiques
ISBN / ISSN
Utilisation
Comment citer cette publicationPartager
Téléchargez l'analyse complète
Cette page ne contient qu'un résumé de notre travail. Si vous souhaitez avoir accès à toutes les informations de notre recherche sur le sujet, vous pouvez télécharger la version complète au format PDF.
Transition énergétique et nucléaire en France : je t'aime, moi non plus
Centres et programmes liés
Découvrez nos autres centres et programmes de rechercheEn savoir plus
Découvrir toutes nos analysesLe Brésil à un an des élections générales d’octobre 2026
Les élections générales brésiliennes auront lieu le 4 octobre 2026 afin d’élire le président, le vice-président, les membres du Congrès national, les gouverneurs, les vice-gouverneurs et les assemblées législatives des états de la fédération. Pour les élections du président et des gouverneurs, un second tour sera organisé le 25 octobre si aucun candidat n’obtient la majorité des suffrages au premier tour.
COP30 : un tournant décisif pour l'action et la gouvernance climatiques
La 30e Conférence des Parties (COP30), qui s’ouvrira à Belém, au Brésil le 10 novembre 2025, se réunit à un moment périlleux.
Géopolitique du carbone. L’Europe en quête de puissance climatique
Alors que le monde reste très largement carboné et que le pic des émissions de gaz à effet de serre n’est pas encore atteint, la régulation du carbone et les technologies bas carbone sont un enjeu de rivalité entre puissances étatiques, entreprises, ONG et individus. Le climat, qui oblige à l’action commune malgré et au-delà des rapports de force, pose de multiples défis.
La dimension stratégique des compétences dans le pacte européen pour une industrie propre
Dans les batailles de la transition énergétique et de la compétitivité, l’Union européenne (UE) doit maîtriser un facteur déterminant : les compétences.