Au-delà de ses ressources naturelles locales (charbon d'abord, pétrole et gaz ensuite, et littoral venteux), il bénéficie de la présence de grandes entreprises, de financiers innovants, de législateurs avisés, d'avocats et de négociants en matières premières, ayant établi les standards les plus élevés, que ce soit en termes de réglementation ou d'outils financiers, comme, pour n'en citer qu'un, le contrat pour la différence (CFD), utilisé pour atténuer les risques liés aux investissements privés.

Alors que le gouvernement travailliste dirigé par Keir Starmer cherche à renouer ses relations avec l'Union européenne (UE), mises à mal par le Brexit, et que l'UE recherche des partenaires en matière de défense et du maintien du multilatéralisme dans un contexte géopolitique de plus en plus tendu, le moment est opportun pour faire le point sur les développements énergétiques du Royaume-Uni, tout en tenant compte des défis existants. En effet, jusqu'à présent, le Brexit n'a pas tenu ses promesses d'un avenir meilleur hors de l'UE, le produit intérieur brut (PIB) du Royaume-Uni n'étant pas meilleur que celui de l'UE au cours des cinq dernières années. Cependant, la croissance économique a été surprenante avec un taux de 0,7 % au premier trimestre 2025 et le Royaume-Uni a signé un premier accord commercial avec les États-Unis en mai 2025.

Points clés :

• La transition énergétique est bien engagée au Royaume-Uni, avec l'abandon progressif du charbon et avec le déploiement de l'éolien offshore en passe de remplacer le gaz, mais elle est également faciltée par le déclin industriel du pays.
   
• Le Royaume-Uni dispose d'un solide profil pour devenir un leader européen de l'éolien offshore et du CCUS (captage, utilisation et stockage du carbone), à ​​condition que les conditions soient améliorées et que la coopération avec l'Union européenne (UE) soit encouragée.
   
• Le Royaume-Uni a réduit ses émissions de gaz à effet de serre de moitié depuis 1990 et affiche une part d'énergies renouvelables dans le secteur électrique similaire à celle de l'UE. Cependant, les systèmes d'échange de quotas d'émission (SCEQE) de l'UE et du Royaume-Uni divergent de plus en plus sur les prix, et les futurs systèmes de mécanisme d'ajustement carbone aux frontières (MACF) pourraient compliquer les relations énergétiques.
   
• Un renforcement des relations entre le Royaume-Uni et l'UE contribuerait à surmonter les difficultés et à tenir les promesses de la transition énergétique, de la sécurité énergétique et de la compétitivité industrielle.

> Cette publication est uniquement disponible en anglais: "Energy developments in the United Kingdom".