En Centrafrique, les acteurs internationaux sont passés des envolées lyriques à la realpolitik
Dans une tribune publiée hier dans le journal Le Monde, le chercheur Thierry Vircoulon explique que l'ONU, l'Union africaine, l'UE... se désintéressent de la gouvernance catastrophique d'un pays qu'ils financent pourtant en grande partie, depuis les accords de paix de février dernier.
"Les principaux bailleurs internationaux - Union européenne et Banque mondiale - permettent à une administration moribonde de survivre, et au gouvernement d’exister puisque celui-ci ne contrôle en fait qu’une petite partie du territoire. Ils fournissent un appui budgétaire essentiel : salaires des fonctionnaires centrafricains, secteurs de la santé et de la sécurité. Si l'UE est peu regardante sur la gouvernance de cette aide, c’est sans doute parce que le sentiment général est qu’il faut faire vivre à tout prix cette fiction qu’est l’Etat centrafricain". Thierry Vircoulon
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