25
sep
2023
Espace Média L'Ifri dans les médias
Olivier APPERT, cité par Adrien Pécout dans le Monde

Le prix du baril de pétrole à son plus haut niveau depuis 10 mois, poussé par l’Arabie saoudite et la Russie

Les deux pays ont réduit volontairement leur production de 1,3 million de barils par jour, largement de quoi « déclencher une flambée des prix », note l’AIE. Or, la demande, elle, continue d’augmenter.

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Çà et là, en septembre, le baril de pétrole est déjà repassé au-dessus de la barre des 100 dollars (environ 94 euros, selon le taux de change actuel). D’abord pour le cours du brut en Malaisie, puis pour celui au Nigeria. En Europe, le brent de mer du Nord a dépassé les 95 dollars (pour livraison en novembre), le mardi 19 septembre, avant de clôturer la semaine à 93 dollars, trois jours plus tard. Un niveau qu’il n’avait plus atteint depuis dix mois. Dans un climat d’inflation généralisée, il maintient sous pression les pays consommateurs et leurs automobilistes.

La tension sur le prix reflète les inquiétudes du moment, liées à une baisse volontaire de l’offre. Cheffe de file de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), l’Arabie saoudite restreindra son quota de production au moins jusqu’à la fin de 2023. La Russie, toujours en pleine guerre sur le sol ukrainien, fera de même. Cela représente 1 million de barils par jour (mbj) en moins côté saoudien et 300 000 côté russe, comme les deux pays l’ont annoncé en septembre. Largement de quoi « déclencher une flambée des prix », note l’Agence internationale de l’énergie (AIE), en dépit d’une accalmie au mois d’août.

D’un point de vue commercial, « la solidarité a l’air de se maintenir » entre ces principaux exportateurs, souligne Olivier Appert, conseiller au Centre énergie et climat de l’Institut français des relations internationales. Leur alliance informelle, dite « OPEP + », réunit vingt-trois Etats membres. Elle avait agité le marché en avril, alors qu’il s’agissait déjà d’annoncer une réduction de la production. A ce moment-là, plusieurs pays avaient suivi le duo saoudo-russe, à savoir les Emirats arabes unis, Oman, le Koweït, l’Irak, l’Algérie, le Kazakhstan et le Gabon.

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« Un décrochage n’est jamais exclu »

Pour les mois à venir, la demande mondiale de brut dépendra de la croissance économique. Or, les prévisions de l’Organisation de coopération et de développement économiques anticipent un ralentissement général en 2024.

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Energie Europe Russie