Interventions médiatiques
Nos chercheurs interviennent dans le débat public et apportent leur lumière dans les médias français et internationaux. Retrouvez toutes leurs interventions médiatiques.


De par le monde : États-Unis, le temps de l’inquiétude
Les premières mesures prises par Donald Trump sont aussi inquiétantes que ses promesses de campagne, explique Laurence Nardon, spécialiste des États-Unis.

Sommet de Malte : l’Europe désarçonnée par Trump
Deux semaines après son investiture, Donald Trump multiplie les déclarations diplomatiques incendiaires contre des pays rivaux des États-Unis, mais aussi contre ses alliés. Comment riposter ? L'Union européenne cherche une réponse aujourd'hui lors d'un sommet informel à Malte. L'analyse de Philippe Moreau-Defarges, chercheur à l'IFRI et professeur à l'Institut d'études politiques de Paris.
Populisme et pouvoirs locaux, quelle réponse ?
A l’occasion de la conférence « démocratie locale en Europe : résister au populisme et à la xénophobie » organisée le 25 janvier dans le cadre du projet MakingOfCitizenship, l’émission Face à l’info de la Première a réuni des élus locaux d’Athènes, Birmingham, Budapest et Paris pour un débat sur le rôle des pouvoirs locaux dans le contexte de la montée du populisme en Europe.
Quelle stratégie russe au Moyen-Orient ?
« Ce nouveau voisin n'est pas venu pour louer un appartement, il est venu se construire une villa », lançait en novembre dernier Avi Dichter, actuel président du Comité des Affaires étrangères et de la Défense en Israël, et qui fut un temps à la tête du Shin Bet, en parlant de la Russie. Car les appréhensions d'Israël face à l'influence croissante de Moscou dans la région sont bel et bien réelles.

Réfugiés : le bras de fer entre l’UE et les États-Unis a commencé
L’Union européenne a vivement critiqué le décret de Donald Trump fermant l’entrée des États-Unis à des ressortissants de pays à majorité musulmane. Malgré cette fermeture sensible, les États-Unis resteront cette année le principal acteur de la réinstallation des réfugiés sur son sol.

L'union des gauches est-elle un concept dépassé ?
Hans Stark intervient sur le cas de l’Allemagne dans l’émission 'L'Atélier du pouvoir' sur le concept de l’union des gauches en France. Selon lui, une union est possible à l’échelle régionale, mais pas au niveau national car il existe de trop grandes divergences notamment en matière de politique étrangère.
Thierry de Montbrial : « La France ne devrait pas avoir honte de défendre ses intérêts »
ENTRETIEN - Le fondateur de l'Institut français des relations internationales tourne le dos à une diplomatie des «valeurs» et plaide en faveur d'un retour à la notion d'intérêt national. Ainsi, la France pourra préserver son identité et maintenir sa place dans le monde.
Laurence Nardon : « Le président Trump est à la fois effrayant et ridicule »
Interview de Laurence NARDON, responsable du Programme Amérique du Nord de l'Ifri.
Quel avenir pour la sociale démocratie allemande ?
Martin Schulz sera le candidat du parti social-démocrate allemand pour les élections législatives 2017, face à Angela Merkel. Son arrivée pourrait-elle menacer la chancelière et redonner des couleurs au SPD ?
Twitter, une arme diplomatique non-conventionnelle
Quelques mots souvent, quelques phrases parfois, pour faire savoir son opinion au monde entier : c’est la force du réseau social Twitter. L’un des plus célèbres de ses utilisateurs s’appelle Donald Trump. Jusqu’à présent, le président américain en a privilégié une utilisation compulsive et souvent vindicative. Twitter lui permet de contourner les médias traditionnels qu’il aime abhorrer, tout en s’adressant directement à des audiences étrangères – peuples comme chefs d’État.
Souvent agressifs et sarcastiques, toujours ponctués de points d’exclamation, les tweets du nouveau président bouleversent les codes diplomatiques habituels. Sans nuances, ces messages d’un maximum de 140 caractères lui permettent de dicter le rythme de l’actualité.
En politique internationale, la provocation permanente de ces tweets a des effets immédiats. On pense à la récente remise en cause de la « Chine unique ». Ils viennent remettre au goût du jour ce qu’on appelle la « diplomatie numérique », souvent présentée comme un avatar de la diplomatie publique, c’est-à-dire comme un moyen d’entrer directement en contact avec les sociétés civiles en utilisant les réseaux sociaux afin de mettre en oeuvre des stratégies d’influence.
Là n’est pas le moindre des paradoxes de Twitter : le site, qui n’est jamais parvenu à trouver un modèle économique viable depuis son lancement en 2006, est devenu un puissant mégaphone dans les relations internationales. Indissociable de ses hashtags – ces mots-dièses permettant de classer les sujets de discussion – comme les mobilisateurs #BringBackOurGirls (rendez-nous nos filles) ou #BlackLivesMatter (les vies des Noirs comptent), Twitter est aujourd’hui incontournable de la pratique diplomatique.
Thierry de Montbrial et Thomas Gomart présentent l'ouvrage : "Notre intérêt national. Quelle politique étrangère pour la France ?"
En janvier 2016, l’Ifri a lancé un groupe de travail sur la place de l’intérêt national dans la politique étrangère française.

Après la Syrie, la Russie a des visées sur la Libye
En marge de la crise syrienne, la Russie prend ses marques en Méditerranée, et particulièrement en Libye où elle affiche son soutien au général Haftar, qui conteste le gouvernement d'union nationale soutenu par l'ONU.
Alors qu'elle apparaît désormais comme l'arbitre de la crise syrienne, la Russie multiplie les signes d'intérêt pour le théâtre libyen. Dernier épisode marquant en date: le détour par Benghazi du porte-avions Amiral Kouznetsov, de retour de Syrie, le 11 janvier, qui a permis d'accueillir le général libyen Khalifa Haftar. Il en a profité pour s'entretenir par vidéoconférence avec le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou.
Un soutien de plus en plus affiché au général Haftar
Haftar a déjà été reçu à Moscou à deux reprises, en juin et en novembre 2016. Le général libyen dirige depuis Benghazi l'auto-proclamée "Armée nationale libyenne" et conteste le gouvernement d'union nationale (GNA) de Fayez el-Sarraj, installé à Tripoli et soutenu par l'ONU. Ignoré dans les pourparlers conduits par l'ONU qui ont débouché sur le GNA il y a un peu plus d'un an, Haftar s'est imposé comme un interlocuteur indispensable après s'être emparé de quatre terminaux pétroliers.
Tout en proclamant soutenir le processus de réconciliation de Sarraj, Moscou mise ainsi clairement sur Haftar, accusé par ses rivaux de vouloir instaurer un régime autoritaire. "Le général correspond au modèle de dirigeant qui a la faveur du Kremlin dans la région: un autocrate, souvent militaire, hostile aux islamistes", décrypte pour L'Express Mattia Toaldo*, expert à l'European Council of Foreign Relations (ECFR). "Haftar a effectué une partie de sa formation militaire en Union soviétique, complète Julien Nocetti, spécialiste de la diplomatie russe à l'Institut français des relations internationales (IFRI). Il est d'apparence loyale donc contrôlable."
Les raisons du soutien russe à Haftar
Les raisons de l'intérêt russe pour la Libye sont multiples: d'abord, géopolitique. Le Kremlin entend marquer son retour comme un acteur incontournable dans la région et, par la même occasion, mettre en relief l'échec des Occidentaux. "Moscou est d'autant plus soucieuse de conserver un rôle déterminant sur la résolution de la crise libyenne, analyse Julien Nocetti, qu'elle en avait été 'éjectée' de facto après le renversement de Mouammar Kadhafi, en 2011. "
A cela s'ajoutent des motifs militaro-économiques: la Russie retrouverait aussi l'accès au port de Benghazi ou à une base aérienne en Libye, comme au temps de Kadhafi. Moscou compte aussi sur d'éventuelles ventes d'armes, une fois levé l'embargo -voire avant, via l'Algérie, avance Middle East Eye.
L'engagement russe, jusqu'où?
La Russie conduit déjà des missions en Libye, assure Julien Nocetti, via "la présence de dizaines d'instructeurs pour assister les forces du général, à Tobrouk - comme la plupart des puissances de la région et les Occidentaux". Pour autant, "elle n'a ni les moyens ni la volonté d'investir autant qu'en Syrie, alors que le pivot libyen est moins crucial pour le Kremlin", juge Mattia Toaldo. "La Russie est déjà écartelée entre les fronts syrien et ukrainien, et est toujours sous le coup des sanctions occidentales, qui grèvent lourdement son économie", rappelle de son côté Julien Nocetti.
La Russie pourrait par ailleurs plaider au Conseil de sécurité de l'ONU pour une levée partielle de l'embargo sur les armes, en jouant sur la lutte contre le terrorisme et en essayant de faire apparaître Haftar comme une force anti-djihad.
Le nouveau président américain pourrait faciliter la tâche au Kremlin. L'administration Trump, à l'instar de la Russie et de l'Egypte -autre alliée d'Haftar- ne fait pas de distinction entre islamistes et djihadistes d'Al-Qaïda ou du groupe Etat islamique.
Les faiblesses du pari russe
La politique de Moscou en Libye n'est pas sans risque: "Les intentions de la Russie ne comptent pas tant que la perception qu'en a Haftar", explique Mattia Toaldo. Fort de l'appui russe, le général rejette toute idée de compromis avec le gouvernement d'Union nationale, persuadé qu'il peut prendre le pouvoir en Libye.
Mais le général manque de ressources, économiques et militaires. "Il n'a pas assez d'hommes pour conquérir l'ouest de la Libye", juge le chercheur.Et il ne peut vendre le pétrole dont les revenus vont à la banque centrale de Tripoli, sous le contrôle de Sarraj. Les Emirats arabes unis, qui le soutiennent ont réduit leurs investissements.
Le nouvel équilibre diplomatique pourrait donc aggraver le chaos dans le pays. Les choix du tandem Poutine/Trump et le fait que les pays qui s'intéressent à la Libye aient d'autres chats à fouetter (Brexit, échéances électorales en France et en Italie) contribuent à la fragilisation du gouvernment de Sarraj, de plus en plus contesté par les milices. Conforté par la légitimité garantie par le soutien convergent de l'ONU, des Etats-Unis et des Européens, il avait pourtant contribué à une nette désescalade des violences. A nouveau plane la menace d'un retour aux pires heures de la guerre civile. Or, l'instabilité est le terreau idéal des djihadistes...

Donald Trump se retire du traité de libre-échange trans-pacifique. Quelles conséquences pour les relations internationales ?
En se retirant du traité de libre-échange trans-pacifique, Donald Trump réaffirme une certaine vision de l’intérêt national en rupture avec celle des précédents présidents et qui le rapproche davantage de celle de Vladimir Poutine. Avec quelles conséquences pour les relations internationales? L'interview de Thierry de Montbrial, fondateur et président de l'Institut français des relations internationales (IFRI).
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