L’après-Nkurunziza : la suprématie totale du CNDD-FDD
En dépit de la pandémie de coronavirus et du décès du président Pierre Nkurunziza le 8 juin 2020, le cycle électoral de cette année (élections présidentielles, législative, sénatoriale, communale et collinaire) s’est déroulé sans encombre. Non seulement le parti au pouvoir, Conseil national pour la défense de la démocratie – Forces de défense de la démocratie (lCNDD-FDD) s’est succédé à lui-même mais il a aussi conforté sa domination sur un système institutionnel qu’il a modifié avec la révision constitutionnelle de 2018.
Taillé sur mesure et débarrassé des obligations de concertation et d’inclusivité politiques, ce système institutionnel est maintenant complètement aux mains des sécurocrates du parti qui se sont illustrés dans la répression de la crise de 2015 et dont certains sont sous sanctions internationales. Les premières annonces et décisions du nouveau gouvernement sont d’une facture très classique : alternance de menaces contre les « ennemis du régime » et de proclamations de tolérance et d’ouverture, promesse de lutte contre la corruption, mesures sociales à la fois nécessaires, attendues et peu crédibles. Alors qu’ils sont au pouvoir depuis une décennie ou plus pour certains, les dirigeants issus des récents scrutins impulsent une politique de continuité qui est accueillie avec un grand scepticisme par la population. Le seul grand changement postélectoral au Burundi est la nouvelle politique sanitaire qui a mis fin au déni de réalité sur la pandémie au Burundi et qui devrait permettre d’améliorer sa gestion.
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