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En choisissant de mener des investigations approfondies avant de tirer toute conclusion, « les Polonais ont fait preuve d’une très grande prudence », analyse Amélie Zima, chercheuse au sein du Centre des études de sécurité de l’Institut français des relations internationales (Ifri).

La réaction de Varsovie est globalement « rassurante » pour l’UE et l’Otan, juge la chercheuse, spécialiste de l’Otan et de la politique de défense polonaise. 

« La Pologne a montré qu’elle était capable d’une très grande réactivité. Des messages d’alerte ont été envoyés aux habitants des voïvodies [régions – ndlr] frontières en leur disant de rester chez eux, la garde territoriale a été mobilisée et trois aéroports ont été fermés : on a une chaîne de commandement qui fonctionne bien », relève-t-elle. 

De légers dommages ont été signalés sur des habitations, mais aucun·e blessé·e n’est à déplorer.

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L’épisode de cette nuit s’inscrit dans un contexte global de menaces et d’intimidations russes contre la Pologne et les États baltes. 

« Avant de parler d’escalade ou de gradation, il faut attendre les conclusions des Polonais et se souvenir qu’on observe des actions hostiles russes sur les territoire polonais et baltes depuis une dizaine d’années », rappelle Amélie Zima, citant les « vols d’avions russes sans transpondeur » (au risque de causer de graves collisions avec des avions civils), l’instrumentalisation des migrants vers la Pologne, ou encore l’incendie d’un centre commercial dans la capitale polonaise en 2024, attribué par Varsovie aux services de renseignement russes. »

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