Les relations germano-britanniques à l'heure de vérité
Le veto britannique lors du Conseil européen de décembre 2011 a une nouvelle fois souligné les divergences entre l’Allemagne et le Royaume-Uni. Qu’il s’agisse de la politique économique ou de la politique de défense, ou plus largement de leurs conceptions respectives de l’intégration européenne, les désaccords entre les deux États sont nombreux et leur incapacité à les résoudre est un facteur de désintégration.
Cet article analyse les dynamiques qui sous-tendent la relation entre l’Allemagne et le Royaume-Uni à travers quatre théories. Il constate la nécessité d’améliorer les interactions entre les États européens et démontre que la diversité des interactions peut influencer l'expression d'un agenda politique. Les désaccords s’avèrent trop souvent perçus comme l'expression de préférences politiques divergentes récurrentes et intangibles. Or la manière dont les préférences politiques sont exprimées se répercute sur la qualité des interactions politiques, au niveau national mais également international.
Enfin, l’auteur décrit les avantages d’une Europe à trois vitesses avec une périphérie au sein de laquelle le Royaume-Uni pourrait assumer un leadership, alors que l’Allemagne exercerait le même rôle dans un noyau dur européen, tandis que la France aurait les nations du Sud dans sa sphère d’influence.
Roderick Parkes dirige le programme Union européenne au Polish Institute of International Affairs (PISM).
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