La Chine dans les pays d'Europe orientale et du Caucase du Sud. Un entrisme sur la pointe des pieds

L’Europe orientale et le Caucase du Sud sont longtemps restés dans l’angle mort économique et diplomatique de la Chine. Pékin a cependant commencé à poser, depuis plus d’une décennie, les fondations d’une présence durable qui s’est accélérée depuis fin 2013 avec le lancement de son initiative des Routes de la soie (BRI).
Depuis, il a renforcé sa présence dans de multiples domaines, en finançant la construction d’infrastructures, en établissant des coopérations dans le domaine de la sécurité intérieure et de la défense et en tissant des liens avec les élites politiques et les milieux d’affaires locaux.
La Biélorussie, l’Ukraine, la Moldavie, l’Azerbaïdjan, l’Arménie et la Géorgie ne sont, du point de vue de la Chine, ni un enjeu ni une priorité en soi, mais constituent autant de pièces essentielles d’un jeu qui se joue sur le long terme à l’échelle du continent eurasiatique. Le développement des activités de Pékin est en effet à considérer dans le contexte plus large de son ambition à renforcer son influence sur l’ensemble du continent et à rivaliser avec la puissance américaine. Son entrisme a beau se faire « sur la pointe des pieds », il ne risque pas moins d’éroder dans certains de ces pays les normes démocratiques et l’influence occidentale.
Nadège Rolland est Senior Fellow, spécialiste des questions politiques et stratégiques en Asie, au National Bureau of Asian Research (NBR), un think-tank américain indépendant basé à Seattle et Washington.
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