25
sep
2021
Espace Média L'Ifri dans les médias
Paul MAURICE, cité par Olivia Lévy dans La Presse

Angela Merkel, reine de la stabilité

Forte de 16 ans de règne – et toujours très populaire en Allemagne –, la chancelière Angela Merkel a marqué l’histoire par sa longévité, sa gestion de nombreuses crises et sa façon de gouverner, calme et réfléchie. 

La Presse.ca

Angela Merkel tirera sa révérence dans quelques semaines, après la formation d’un nouveau gouvernement. Que retiendra-t-on de ses 16 années passées à la chancellerie ?

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  • Paul Maurice, chercheur à l’Institut français des relations internationales, parle du côté très prudent de la chancelière. « Elle reste très populaire, car elle représente une façon modérée et rassurante de gouverner dans un monde agité, observe-t-il. Il y a un terme qui a été inventé en Allemagne : on dit qu’on “merkelise”, ce qui signifie qu’on attend que les évènements surviennent plutôt que de les anticiper, ce qui va avoir des conséquences pour son successeur qui devra gérer des dossiers un peu laissés de côté. »

 

Plus d’un million de migrants

Angela Merkel a traversé de nombreuses crises, mais ce qui restera historique, c’est sa décision d’accueillir plus d’un million de migrants, en 2015. « Wir schaffen das » (Nous y arriverons) est la phrase devenue célèbre prononcée lors d’un discours par la chancelière, qui dit avoir agi avec humanité. « On va se rappeler cette décision de ne pas fermer la porte aux migrants, estime Hélène Miard-Delacroix. Elle a d’ailleurs été en adéquation avec les valeurs chrétiennes de solidarité, car n’oublions pas que la famille politique d’Angela Merkel, ce sont les chrétiens-démocrates (CDU). »

  • « À partir de ce moment-là, il y a eu un tournant, elle est devenue l’icône du libéralisme en Europe. Elle a su se positionner comme celle qui défend le monde libre. Celle qui s’était montrée intransigeante envers la Grèce se révèle très humaniste ; la perception du monde va changer à son égard et même à l’égard de l’Allemagne, observe Paul Maurice. Le paradoxe, c’est que c’est ce qui a conduit au Parlement allemand l’AfD, le parti d’extrême droite raciste et xénophobe, qui a utilisé la crise des migrants comme tremplin électoral. »

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