08
fév
2021
Espace Média L'Ifri dans les médias
Céline PAJON, citée par Paul Carcenac dans Le Figaro

Chine - Japon : regain de tensions en mer au large des îles Senkaku

Tout au long du week-end, les gardes-côtes chinois, dont l'arsenal militaire a été renforcé, ont menacé des bateaux de pêche japonais dans les eaux de cet archipel disputé.

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C'est un serpent de mer. Le différend au sujet des îles Senkaku, confettis inhabités battus par les flots en mer de Chine orientale, à 600 kilomètres à l'ouest d'Okinawa, empoisonne les relations sino-japonaises. Depuis 2012, les incursions de navires chinois à Diaoyu - le nom donné aux cinq îlots par Pékin - se multiplient. Samedi puis dimanche, deux navires des gardes-côtes chinois ont de nouveau pénétré dans les eaux japonaises convoitées, simulant l'accostage de bateaux de pêcheurs, pour les 4e et 5e fois de l'année. Cela préoccupe les autorités nippones plus qu'à l'accoutumée. Il s'agit des premières incursions depuis l'adoption de la nouvelle loi sur la police maritime en Chine, promulguée début février. Son chapitre 6 fait frémir les pays possédant une frontière maritime disputée avec le pays de Xi Jinping. Ce texte muscle l'arsenal de ces gardes-côtes chinois, et les dote d'armes de poing contre l’incursion de navires étrangers, et d'«armes lourdes» pour répondre à des «incidents de violence graves» dans les eaux qu'ils revendiquent.

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Lors du premier appel téléphonique entre Joe Biden et le premier ministre nippon, Yoshihide Suga, il a d'ailleurs été question de ces îlots disputés.

«L'administration américaine et les autorités japonaises ont confirmé que leur alliance comprenait le soutien autour des îles Senkaku», détaille Céline Pajon, chercheur responsable des activités Japon de l'Ifri, l'institut français des relations internationales. Pour elle, le risque d'accrochage reste limité.

«Cela serait extrêmement risqué pour la Chine d'ouvrir le feu étant donné le soutien des Américains et les capacités navales du Japon». Le nombre de navires patrouillant dans les eaux des Senkaku devrait augmenter au fil du temps.

«Il y a déjà un groupement de 12 navires japonais dédiés à la protection permanente des îlots mais les intrusions deviennent telles que Tokyo compte y déployer 10 nouveaux vaisseaux d'ici 2023», pointe Céline Pajon. De quoi multiplier les risques d'incidents.

 

Retrouvez l'intégralité de l'article sur le site du Figaro.

 

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Sécurité maritime Chine Japon Mer de Chine orientale