17
déc
2020
Espace Média L'Ifri dans les médias
Paul MAURICE, cité par Ninon Renaud dans Les Echos

L'heure européenne d'Angela Merkel

En pleine crise sanitaire, la présidence allemande de l'UE a donné l'occasion à la chancelière de marquer définitivement de son empreinte les arcanes du système européen. Retour sur six mois qui ont vu Angela Merkel infléchir sa vision du monde sans changer sa méthode. Le proverbe « tout vient à point à qui sait attendre » pourrait résumer la stratégie d'Angela Merkel. 

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La chancelière allemande a pour nombre d'observateurs tardé à écrire le chapitre européen qui manquait encore à son actif. En pleine crise du COVID, la présidence allemande de l'UE s'achevant à la fin du mois lui a finalement donné l'opportunité de boucler avec succès ce dernier volet européen d'un règne de seize ans, qui s'achèvera le 26 septembre 2021, lors de l'élection de son successeur à la tête du pays.

Les défis étaient nombreux et beaucoup resteront au menu de la présidence portugaise qui prendra le relais le 1er janvier prochain. Parmi les gros morceaux, le nouvel objectif climatique de réduction des émissions de gaz à effet de serre augmenté à 55 % d'ici à 2030 par rapport à 1990 reste à préciser et à mettre en oeuvre. Tout comme la nature de la contribution de chacun des Etats membres à l'épineuse question migratoire. Sur la dernière ligne droite, Berlin n'exclut plus non plus un échec des négociations sur le Brexit, qu'Angela Merkel s'interdit de mener en direct.

Un accord historique

Elle avait prévenu : la pandémie et l'impossibilité d'organiser des rencontres physiques limiteraient les ambitions allemandes. L'accord sur le plan de relance et le cadre budgétaire pluriannuel 2021-2027 de l'Union européenne était la priorité et il constitue par sa dimension et sa philosophie la base du chapitre européen d'Angela Merkel. Son écriture avait d'ailleurs commencé dès le 18 mai, avant que la chancelière prenne la tête du Conseil européen en juin.

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Cohésion de l'UE

Son contenu est un concentré de la philosophie d'Angela Merkel, toute attachée qu'elle est à la cohésion de l'Europe. Contrairement à la France qui envisageait un accord excluant les pays réfractaires, la pragmatique chancelière a préféré donner du temps au temps . Sans doute le texte final permet-il au Premier ministre Viktor Orbán de pérorer en évoquant sa victoire. Celui-ci se voit de fait offrir implicitement deux ans de plus pour avoir les mains libres et préparer au mieux sa réélection.

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« Il ne faut pas non plus sousestimer le poids économique de l'Allemagne pour ses partenaires orientaux », rappelle Paul Maurice, chercheur au Comité d'études des relations francoallemandes (Cerfa) à l'Ifri.

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