07
sep
2019
Espace Média L'Ifri dans les médias
Tatiana KASTOUEVA-JEAN, citée par Marc Semo dans Le Monde

Macron assume son virage russe

Les ministres des affaires étrangères et de la défense français et russes se réunissent, lundi 9 septembre, à Moscou : une première depuis l’annexion de la Crimée.

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Emmanuel Macron veut concrétiser le réchauffement des relations avec Vladimir Poutine et assume son tournant russe. Le ministre des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, et sa consœur de la défense, Florence Parly, se rendent à Moscou, lundi 9 septembre, pour rencontrer leurs homologues Sergueï Lavrov et Sergueï Choïgou lors d’une réunion du comité consultatif de coopération et de sécurité. Il n’y en avait pas eu depuis cinq ans. Cette structure « 2 + 2 » avait été mise sur pied dans les années 1990 pour renforcer les liens, y compris sur le terrain militaire, avec une Russie que l’on pensait alors réellement engagée dans la voie de la démocratie. Elle avait été gelée au printemps 2014 après l’annexion de la Crimée, la première par la force d’un territoire en Europe depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Le Kremlin a ensuite pris le contrôle d’une partie de la région du Donbass dans l’est de l’Ukraine par l’intermédiaire d’une rébellion armée.

Vladimir Poutine semble disposé à effectuer quelques gestes vis-à-vis de Kiev et a procédé à un échange de prisonniers, dont certaines figures symboliques comme le cinéaste Oleg Sentsov, Ukrainien de Crimée condamné à 20 ans de camp pour terrorisme. Il pourrait accepter aussi la relance des accords de paix de Minsk de février 2015 qui avaient mis fin à la phase aiguë des combats mais sont restés pour l’essentiel lettre morte. Un prochain sommet au « format Normandie » (France, Allemagne, Ukraine, Russie) devrait se tenir fin septembre dans la capitale française. La Crimée, en revanche, passe par pertes et profits. 

« La question est mise de côté car on sait que la Russie ne cédera pas. Il en sera de la Crimée comme des pays baltes, dont l’annexion après 1945 n’a jamais été reconnue sans que pour autant cela empêche les relations avec Moscou », résume Tatiana Kastouéva-Jean, responsable du programme Russie de l’Institut français des relations internationales (IFRI).

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Emmanuel Macron Vladimir Poutine France Russie