20
avr
2023
Espace Média L'Ifri dans les médias
Tatiana KASTOUEVA-JEAN, citée par Marc Semo dans Challenges

Ukraine, le cauchemar de la guerre longue

Les Russes ont renoncé à écraser l'Ukraine rapidement et doivent désormais inscrire le conflit dans la durée alors que les ukrainiens préparent leur passage à la contre-offensive pour la reconquête des territoires occupés. Un défi immense pour les forces ukrainiennes qui, en cas d'échec, pourrait amener à une phase longue, voire figée de la guerre.

challenges.jpg

[...]

Une fatigue de la guerre du côté russe ?

Côté russe, le régime lui-même joue à terme sa survie. Mais il a les moyens de contrôler l’opinion par la peur ou la propagande, étouffant toute forme de contestation publique, même si l’étendue des pertes est déjà dix à douze fois supérieure à ce qu’elles furent pendant les dix ans de guerre en Afghanistan. En outre les sanctions économiques sans précédents décrétés par les Occidentaux n’ont eu jusqu’ici guère d’effets probants. Si la Chine n’a toujours pas franchi le pas de livrer du matériel militaire à la Russie, elle développe des relations économiques toujours plus étroites avec son voisin du nord, achetant ses hydrocarbures et lui fournissant les produits industriels et de haute technologie nécessaire à son effort de guerre.

« Vladimir Poutine mise sur la résilience de son peuple, analyse Tatiana Kastoueva Jean, chercheuse à l’IFRI (Institut Français des Relations Inrernarionales). En Russie, ceux qui veulent savoir ce qui se passe vraiment arrivent à s’informer et ils en parlent à leurs proches. Mais il n’y a aucun mouvement anti-guerre audible. Les seules critiques publiques dénoncent la façon de mener la guerre, l’absence d’équipement, les carences du commandement. Elles ne portent jamais sur la guerre elle-même. »

Certes des signes traduisent aussi en Russie une fatigue de la guerre, par exemple les difficultés de recrutement comme en témoigne la nouvelle loi adoptée le 11 avril par la Douma pour rendre plus efficace l’appel sous les drapeaux d’une partie de la population. Mais Poutine parie sur le temps. [...]

 

> Lire l'article dans son intégralité sur le site de Challenges

Mots-clés
guerre en Ukraine Vladimir Poutine Russie Ukraine