Attaque de l’Iran : pression américaine, proxys, sites nucléaires… à quoi pourrait ressembler la riposte israélienne ?
Au lendemain de l’attaque iranienne en direction du sol israélien, la réaction de l’État hébreu fait craindre un embrasement régional encore plus important. Les États-Unis appellent pour leur part à la désescalade.
Un « croissant chiite » en miettes ? L’évolution de l’influence régionale de l’Iran depuis 1979
Depuis son apparition en 2004, l’expression « croissant chiite » a rapidement gagné en popularité pour décrire l’influence iranienne au Moyen-Orient au travers des populations chiites. S’il permet certes de mieux comprendre l’importance du chiisme, autant comme religion que comme idéologie politique, en Irak ou au Liban, le terme ignore la diversité de cette influence, et sa fragilité grandissante. En effet, sur le plan stratégique, les milices chiites comme le Hezbollah ou l’organisation Badr apparaissent comme les principaux ciments de ce « croissant chiite », notamment pour constituer un corridor logistique de l’Iran à la Méditerranée. Cependant, les guerres successives contre Israël, les États-Unis ou Daech ont permis à ces milices de gagner en indépendance vis-à-vis de Téhéran, et remettent donc en question la pertinence du « croissant chiite ».
Le Hezbollah, héraut des ambitions régionales iraniennes ?
La guerre en Syrie a révélé toute l’ampleur et la complexité des liens entre le Hezbollah et l’Iran. Souvent perçue comme un rapport de donneur d’ordre à exécutant, la relation entre la République islamique et le mouvement chiite libanais recouvre en réalité de multiples dimensions, d’ordre politico-idéologique, socio-économique et militaire.
Moyen-Orient, le nouveau «Grand Jeu»
Le Moyen-Orient décomposé redevient-il le centre d’un nouveau « Grand Jeu » ?... S’y réinscrivent les puissances globales : des États-Unis faussement tentés par l’éloignement, une Russie qui s’impose sur un échiquier inattendu, une France secouée par les contradictions de ses politiques… Et s’y affrontent les candidats à l’hégémonie régionale : Iran, Turquie, Arabie Saoudite.
Israël-Hezbollah : la nouvelle équation stratégique
Après la guerre de l’été 2006 entre Israël et le Hezbollah, une logique de dissuasion s’est établie entre ces deux acteurs. Les crises sporadiques ont ainsi été contenues et n’ont pas évolué vers des affrontements de grande ampleur.
Crise syrienne : quelles répercussions sur le Liban ?
Si l’impact régional de la crise de pouvoir en Syrie est indéniable et se fait de plus en plus alarmant, force est de reconnaître qu’en dépit de moult pressions, le Liban est parvenu jusqu’à présent à en limiter remarquablement les déstabilisantes retombées.
Israël, Liban, Syrie : la spirale belliciste
Les propos des dirigeants de ces trois pays se sont durcis ces dernières semaines, suscitant un regain de tensions, et faisant craindre un nouveau conflit proche-oriental. Depuis l'intervention israélienne dans le conflit qui avait opposé le Hezbollah à l'État hébreu en 2006, le Liban s'attend à une revanche. Plusieurs événements ont mené à une situation régionale nouvelle, où les protagonistes établissent la confrontation armée comme un horizon stratégique inéluctable, tout en se gardant de la déclencher.
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