The Role of Sub-National Actors in Climate Change Policy. The Case of Tokyo

Dans l’histoire de la politique environnementale japonaise, la ville de Tokyo fait figure de pionnière et est donc souvent comparée à la Californie aux Etats-Unis ou à Paris en France. Suivant la tendance mondiale au développement d’initiatives locales pour la lutte contre le changement climatique, Tokyo a introduit un système de plafonnement et d’échange des émissions carbone (cap-and-trade) en 2010 préalablement à une mise en œuvre au niveau national.

Le programme de plafonnement et d’échange d'émissions carbone de Tokyo (Tokyo Cap-and-Trade Program) est le premier de ce type qui régule les émissions de CO2 de toutes les catégories d’entreprise où les consommateurs d’énergie sont déterminés selon l’établissement commercial qu’ils possèdent. Suivant la tradition de la rivalité entre gouvernements centraux et locaux, l’initiative de Tokyo est considérée comme une réaction à l’engagement modeste au niveau national.
Cette étude explique d’abord la relation entre gouvernements centraux et locaux dans l’histoire de la gouvernance environnementale au Japon. Elle analyse ensuite le développement de la politique climatique phare de Tokyo et ses implications pour les gouvernements nationaux et sub-nationaux japonais. Les tactiques utilisées par le gouvernement de la métropole de Tokyo pour surmonter l’opposition du milieu des affaires, ainsi que les défis politiques futurs pour la politique climatique de la ville seront également explicités.
L’étude montre que la politique de Tokyo encourage les changements comportementaux et les améliorations technologiques des entreprises qui vont au-delà de la culture existante en matière d’économie d’énergie au Japon. Un système d’échange des émissions est souvent associé à un effondrement des marchés carbone et à un « jeu d'argent » (money game) plutôt qu’à un outil concret de réduction des émissions de CO2. Mais le programme de plafonnement et d’échange de Tokyo a démontré un impact politique qui amène à la redéfinition d’une telle image. La mise en place d'un marché carbone dans la préfecture de Saitama, voisine immédiate de Tokyo et cinquième préfecture la plus peuplée du pays est aussi traitée afin de déterminer le potentiel de diffusion de cette pratique au niveau national.
L'étude est disponible en langue anglaise sur cette page.
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