Ukraine : la ville de Pokrovsk continue à résister face aux troupes russes
À Pokrovsk, cela fait près d'une semaine que les forces spéciales ukrainiennes ont été envoyées en renfort des troupes de Kiev qui sont en infériorité, dans un rapport de 8 à 9 contre 1 face à l'agresseur russe dans le secteur. Selon Kiev, ces mesures portent leurs fruits. La ville, un centre logistique clé de la région de Donetsk, est toujours le théâtre d'intenses combats, mais elle n'est pas tombée aux mains des Russes.
Pokrovsk est toujours libre et ukrainienne. Cette ville du Donbass, peuplée il y a encore un an d'environ 60 000 habitants dont il ne reste qu'un millier, continue à résister face à l'agression russe. Selon l'un des groupes des forces spéciales ukrainiennes engagés dans une contre-offensive commencée la semaine dernière, la position tactique des Ukrainiens dans plusieurs quartiers de la ville aurait été stabilisée.
Des vidéos partagées par l'armée ukrainienne montrent des combats urbains intenses afin de déloger ceux des Russes qui se sont infiltrés en ville, rapporte notre correspondante à Kiev, Emmanuelle Chaze. Ces opérations, dans et autour de Pokrovsk, ont pour but d'éviter un encerclement complet de la ville et surtout de laisser ouvertes les lignes d'approvisionnement de l'armée ukrainienne, menacées par la présence des drones russes au-dessus des routes du secteur.
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Les Européens « doivent montrer une position de force » avec Moscou
Les Européens doivent poursuivre leur soutien à l'Ukraine et muscler le rapport de force avec Moscou en réduisant leurs vulnérabilités. C'est ce que recommande un long rapport de l'Institut français des relations internationales (Ifri) publié mardi 4 novembre, qui voit en la Russie une « menace durable ».
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« Si l'Europe ne représente pas une vraie alternative politique, économique et militaire à la puissance américaine, la Russie va tester jusqu'à s'enfoncer progressivement en Europe, estime Paul Maurice, spécialiste d'histoire contemporaine, à l'Ifri. On l'a vu avec les attaques de drones récentes sur le territoire européen. C'est un test pour voir jusqu'où les Européens vont pouvoir réagir et quel va être les limites du système démocratique. Heureusement, il y en a pour lutter contre ces attaques de drones, donc il faut aussi que l'Europe montre les muscles, si j'ose dire. »
Secrétaire général du Comité d'études des relations franco-allemandes (Cerfa) à l'Ifri
Pour ce spécialiste d'histoire contemporaine, pour préparer la paix,
« il faut montrer une position de force, à la fois militaire et politique, pour jouer un rôle dans cette paix. Parce que ce qui se joue en Ukraine, c'est aussi l'avenir de la paix sur le continent européen. Et c'est aussi l'avenir de la démocratie européenne. Puisque pour déstabiliser l'Europe, la Russie joue de cette guerre hybride dans laquelle on peut trouver une forme de montée des populismes, une instrumentalisation de la crise, mais aussi des fake news, etc. Tout cela déstabilise complètement les sociétés européennes. »
>>> Lire l'article sur le site de RFI.
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Découvrir la nouvelle Étude de l'Ifri « Europe-Russie : évaluation des rapports de force »
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Paul MAURICE
Secrétaire général du Comité d'études des relations franco-allemandes (Cerfa) à l'Ifri
