Brexit, le malheur de rompre
Au seuil du Brexit, à quoi ressemblera le Brexit ? Les négociateurs britanniques et européens pourraient préférer un mauvais accord à un no deal, mais éviterait-il une sérieuse dégradation des échanges avec l’Union européenne, que ne viendrait compenser aucun nouvel accord commercial ?

Le rêve d’un Royaume-Uni voguant sur les mers diplomatiques du monde (Global Britain) en fidèle et nécessaire lieutenant de l’Amérique risque de vite s’user, avec la rétraction des moyens britanniques et le désintérêt de Washington pour un partenaire de plus en plus junior.
Le Brexit risque bien de sceller l’isolement d’un pays menacé dans sa cohésion même : par une crise de confiance dans ses propres institutions, et les dynamiques centrifuges à l’œuvre, en Écosse ou en Irlande.
Un nouveau royaume émerge du Brexit : bien différent de celui qu’imaginaient les brexiters, et avec beaucoup d’incertitudes sur les coopérations futures avec les Européens du continent.
***
La puissance turque entreprend-elle de réorganiser la Méditerranée, ou n’y fait-elle tant de bruit qu’à raison du silence d’autres acteurs, en particulier européens ? L’activisme d’Ankara pourrait surtout traduire la fébrilité d’un régime contesté, dans un espace que nul n’a pu structurer depuis trente ans.
Les réactions – très différenciées – des pays d’Afrique et d’Amérique latine aux assauts du COVID-19, l’avenir des agricultures africaines, les enjeux de la prochaine conférence d’examen du Traité de non-prolifération, ou la politique russe de l’Inde, figurent aussi dans le tour du monde du numéro d’hiver 2020-2021 de Politique étrangère.
En librairie le 7 décembre
BREXIT, LE MALHEUR DE ROMPRE
Introduction. Brexit : quatre questions en suspens, par Jolyon Howorth (lire l'article)
Breaking Up Is Hard to Do. Royaume-Uni et Union européenne après le Brexit, par Florence Faucher et Colin Hay (lire l'article)
La politique étrangère britannique après le Brexit : la géographie c'est le destin, par Stephen Wall
Les relations anglo-américaines après le Brexit : et moins si affinités ?, par Robert Singh
La coopération militaire franco-britannique après le Brexit, par Adrien Abécassis et Jolyon Howorth
Le Brexit est-il vraiment « anglais » ?, par Robert Tombs
Le Brexit et la fragmentation du Royaume, par Kirsty Hughes
CONTRECHAMPS
MEDITERRANÉE : LA TURQUIE ET LES AUTRES
La Turquie : une puissance émergente qui n’a pas les moyens de ses ambitions, par Jana Jabbour (lire l'article)
La France et l’Union européenne en Méditerranée : entre esprit de système et réalités, par Jean-François Daguzan
ACTUALITÉS
COVID-19 : l’Afrique face à une crise mondiale, par Fred Eboko et Sina Schlimmer
L’Amérique latine à l’épreuve du COVID-19, par Florian Vidal
REPÈRES
Les agricultures africaines et nous, par Hervé Gaymard et Pierre-Ange Savelli
Les enjeux de la Conférence d’examen du Traité de non-prolifération, par Tiphaine de Champchesnel
Les dilemmes de la politique russe de l’Inde, par Frédéric Grare
LECTURES
Sous la responsabilité de Marc Hecker
The SAGE Handbook of Propaganda, par Paul Baines, Nicolas O’Shaughnessy et Nancy Snow (dir.)
Par Frédéric Charillon
Contenu disponible en :
Régions et thématiques
ISBN / ISSN
Utilisation
Comment citer cette publicationPartager
Téléchargez l'analyse complète
Cette page ne contient qu'un résumé de notre travail. Si vous souhaitez avoir accès à toutes les informations de notre recherche sur le sujet, vous pouvez télécharger la version complète au format PDF.
Brexit, le malheur de rompre
En savoir plus
Découvrir toutes nos analysesHaïti 1825-2025 : géopolitique de la dette
En 1825, la France a fait signer à Haïti un accord exigeant de lourds versements financiers contre la reconnaissance de son indépendance. Aujourd'hui dans un état de déréliction généralisée, Haïti demande le remboursement de ces sommes, ouvrant un débat international important. La France, qui n'a pas formulé de réponse face à cette demande, reste pourtant un des rares États à se préoccuper du sort d'Haïti, et plus généralement de l'espace caraïbe.
Trump II : le choc des idéologies
L'administration Trump II agrège des courants idéologiques très différents, voire opposés : populisme d'extrême droite, droite chrétienne réactionnaire, paléo-libertarisme ou encore tech-libertarisme. Depuis le retour au pouvoir de Donald Trump, ce sont les mesures populistes qui ont été les plus visibles. En effet, l'autorité du président a été renforcée, les contre-pouvoirs ont été affaiblis, une politique identitaire a été engagée et un nationalisme économique a été mis en place.
L'Europe à découvert ?
Alors que la Russie continue de menacer l'Europe, l'administration Trump ne cache pas son intention de se désengager – au moins partiellement – de la défense du continent pour se concentrer sur la compétition stratégique avec la Chine. Elle met ainsi la pression sur ses alliés européens pour qu'ils investissent davantage en matière militaire. Le sommet de l'OTAN qui s'est tenu à La Haye en juin 2025 a abouti à des engagements ambitieux des États membres pour relever leurs dépenses de défense.
Trump II et l'Asie : le vent se lève…
L'Indo-Pacifique est une priorité de l'administration Trump II, la Chine étant perçue comme le principal rival stratégique des États-Unis. Toutefois, Donald Trump a entamé son second mandat de manière déconcertante en durcissant les relations avec les partenaires traditionnels de Washington. Il a ensuite ouvert les hostilités avec Pékin, déclenchant une guerre commerciale plus intense encore que lors de son premier mandat. Les autorités chinoises n'entendent pas se laisser faire.