COVID-19 : à bas la mondialisation, vive l'Europe ?
Au-delà des systèmes de santé nationaux, le COVID-19 interroge les grands équilibres mondiaux, et souvent les modes de coopération qui les organisent.
Politique étrangère parcourt les questions qui s’imposent à la réflexion post-crise.
L’OMS a-t-elle failli ? La phase de mondialisation libérale est-elle close ? Les États sont-ils condamnés à récupérer leurs souverainetés ? Comment le secteur financier « encaisse-t-il » la crise ? Et en quoi la crise elle-même est-elle particulière – d’ailleurs, qu’apprenons-nous des crises qui se succèdent ?
Dans un texte de référence, Clément Beaune – secrétaire d’État aux Affaires européennes – expose comment les responsables français voient dans le temps troublé de la crise la chance d’un nouveau départ vers une Union européenne remodelée : les décisions de crise pourraient préluder à une mutation politique essentielle.
Les concentrations urbaines ont été au premier chef victimes et acteurs de la crise. Au-delà, que dit la dynamique d’urbanisation du monde des grands équilibres démographiques ? L’urbanisation est-elle une fatalité ? Modifie-t-elle les équilibres politiques internationaux ? Les villes sont-elles le nouvel espace des guerres ? Et les contrôles technologiques qui s’y imposent annoncent-ils notre avenir : de la smart city à la smart society ?
Enfin, à la veille de la présidentielle américaine, peut-on imaginer que les rapports euro-américains de sécurité évoluent, pour aller vers une Alliance atlantique rééquilibrée ? Et qu’Israël s’affranchisse enfin de la profonde crise de son système politique ?
L’Europe, par-delà le COVID-19, par Clément Beaune (lire l'article)
LE COVID-19 A-T-IL TUÉ LA MONDIALISATION ?
La coopération sanitaire internationale à l’épreuve du COVID-19, par Didier Houssin (lire l'article)
Après le COVID-19 : une terre démondialisée ?, par Philippe Moreau Defarges
Le COVID-19, accélérateur de la post-mondialisation, par Norbert Gaillard
La souveraineté industrielle au révélateur du COVID-19, par Elie Cohen
Le secteur financier face au choc du COVID-19, par Arnaud Odier
D’une crise l’autre, par Jean-François Gayraud
UN MONDE DE VILLES
L’urbanisation du monde : pourquoi, jusqu’où ?, par Gérard-François Dumont
L’action internationale des villes et des collectivités territoriales, par Yves Viltard
Les smart cities : ambitions chinoises à l’heure du COVID-19, par Alice Ekman
La ville, champ de bataille d’hier à demain, par Pierre Santoni
LIBRES PROPOS
Sortir de l’impasse euro-américaine, par Jolyon Howorth
La démocratie israélienne à l'épreuve de Netanyahou, par Denis Charbit
LECTURES
(Sous la responsabilité de Marc Hecker)
Contemporary French Security Policy in Africa. On Ideas and Wars, par Benedikt Erforth,
New Architecture of Regional Security in Africa: Perspectives on Counter-Terrorism and Counter-Insurgency in the Lake Chad Basin, par Usman Tar et Bashir Bala (dir.),
Unmasking Boko Haram: Exploring Global Jihad in Nigeria, par Jacob Zenn
Par Marc-Antoine Pérouse de Montclos
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Découvrir toutes nos analysesLes Afriques en 2029
De réels progrès dans la diversification de certaines économies, ainsi qu’une réhabilitation des actions publiques en la matière, ont modifié, depuis les années 2000, les conditions générales de développement du continent. En matière politique, et au-delà des exigences de démocratie électorale formelle, trop souvent détournées, c’est une véritable reconstruction des États qui s’avère nécessaire, pour intégrer les régions marginalisées, et développer la coopération régionale et continentale.
Les fonds souverains du Golfe, acteurs majeurs de la finance mondiale
La mission principale d'un fonds souverain est de constituer une épargne nationale à long terme destinée aux générations futures, en diversifiant ses investissements sur les plans sectoriel et géographique. Dans cette logique, les pays du Golfe ont alimenté pendant de nombreuses années leurs fonds souverains grâce aux gigantesques rentes pétrolières, notamment lorsque les cours du brut étaient au plus haut, atteignant un record historique de 143 dollars le baril en 2008.
Lors de la crise financière de 2007-2008, leur intervention a été déterminante dans le sauvetage du système financier, avec l'injection de plusieurs dizaines de milliards de dollars dans le capital des institutions financières. Depuis, ils n'ont cessé de gagner en crédibilité, en sophistication et en technicité. Ainsi sont-ils à la pointe en matière d'investissement dans l'Intelligence artificielle (IA) et la transition énergétique. De nouvelles orientations dans leurs stratégies d'investissement peuvent avoir des répercussions majeures sur l'écosystème financier mondial.
Aujourd'hui, les fonds souverains du Golfe sont devenus de véritables titans de la finance. Leur influence grandissante reflète un poids financier colossal et une montée en puissance aussi fulgurante que structurée. Voici dix ans, ils contrôlaient collectivement environ 2 000 milliards de dollars d'actifs sous gestion (assets under management, AUM). En 2025, ce montant a plus que doublé pour atteindre plus de 5 350 milliards de dollars, soit près de 40 % des AUM des fonds souverains dans le monde, estimés à 13 000 milliards de dollars. Le golfe Arabo-Persique est ainsi devenu le centre de gravité mondial des fonds souverains.
François-Aïssa Touazi est senior managing director chez Ardian, leader européen du capital-investissement, en charge des relations investisseurs et des affaires publiques. Il est aussi vice-président des conseils France-pays du Golfe au Medef International et préside la task force sur les fonds souverains.
Article publié dans Politique étrangère, vol. 90, n° 4, 2025.
L’Europe dans dix ans
En dix ans, la construction européenne a subi plusieurs chocs, qui ont remis en cause le narratif historique sur lequel elle s’est élevée, et plus profondément les politiques suivies, ainsi que l’adhésion des peuples. Le risque – réel – de désintégration ne pourra être évité que si les membres de l’Union acceptent une véritable refondation de la construction européenne, basée sur l’idée de « civiliser la mondialisation », et adoptant les politiques de solidarité correspondantes.
Quand la technologie façonne le monde...
Les nouvelles technologies – en particulier dans le cyberespace – ont un fort impact sur les relations internationales et la conflictualité. Les acteurs malveillants – que ce soit des États ou des acteurs non étatiques – développent des opérations d’influence sophistiquées. Ils tendent à coordonner de plus en plus finement leurs actions physiques et cyber. Les stratégies de sécurité des États occidentaux doivent évoluer en conséquence et cesser de fonctionner en silo.