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Que nous révèle le drame de Marikana sur l’état de la société sud-africaine ?
Au cours des dernières semaines, la mine de platine de Marikana, propriété du groupe britannique Lonmin[1], a été le théâtre de violences ayant causé la mort de 46 personnes, essentiellement des mineurs engagés dans un conflit social mais aussi deux policiers et deux agents de sécurité. Le 16 août a été la journée la plus meurtrière, coutant la vie à 34 mineurs tombés sous les balles des policiers chargés pourtant de « maintenir l’ordre public ». Au-delà du nombre de victimes qui fait de cette journée l’une des plus sombres de l’histoire de l’Afrique du Sud post-apartheid, le choc des images, largement diffusées, a profondément heurté l’opinion sud-africaine et internationale. En effet, voir des dizaines de manifestants perdre la vie à la suite d’une répression policière sanglante fait écho dans l’imaginaire collectif aux tristes épisodes de l’apartheid tels que le massacre de Sharpeville[2] ou celui des émeutes de Soweto[3]. Il convient cependant de nuancer une telle comparaison tant le contexte social, historique et politique est aujourd’hui diffèrent et peut être de replacer davantage le drame de Marikana dans le temps long des conflits miniers en Afrique du Sud.
Sahara de tous les dangers. Le Maghreb dans la tourmente ?
Alors qu’à la fin de l’année 2011 les groupes djihadistes étaient relativement circonscrits dans l’espace maghrébin, considérés avant tout comme une nuisance plus qu’une réelle menace, en un an, la situation sécuritaire s’est considérablement dégradée.
Quand les embouteillages " créent " la ville : L'influence de la congestion sur la structure et l'économie urbaines à Accra (Ghana)
Les embouteillages se sont développés rapidement dans les villes africaines et deviennent un problème majeur. Ainsi, en limitant la mobilité des biens et des personnes, ils ralentissent la croissance économique. Leur influence est cependant plus profonde.
National models of integration and the crisis of multiculturalism: a critical comparative perspective
Le traité budgétaire européen (TSCG) et la France : de l'utilité de maintenir l'attention
A l'heure où le Parlement français s'apprête à voter le Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG), autrement connu sous le nom de 'pacte budgétaire', il convient de clarifier quelques points. Plus généralement, la classe politique française doit prendre la mesure du débat européen : le pacte budgétaire ne doit être vu ni comme la solution à la crise, ni comme un repoussoir. Surtout, la France doit prendre conscience du décalage important entre l'enjeu du jour et l'évolution des débats : le débat d'aujourd'hui a six mois de retard !
Mécanismes de capacité : affaire nationale ou européenne ? Les mécanismes de capacité peuvent-ils aider à la construction du marché européen ou bien sont-ils symptomatiques de ses dysfonctionnements ?
Dans un marché de l’énergie totalement compétitif, les choix d’investissement dans les moyens de génération électriques sont laissés aux acteurs du secteur. La responsabilité d’investir et d’assurer suffisamment de génération de pointe, semi-base ou de base est donc laissée aux acteurs du marché qui décident en fonction des perspectives de croissance de la demande et des évolutions du secteur.
Entreprises et universités russes : de la coopération au recrutement
Pendant la période de transition, les entreprises russes se sont massivement désintéressées des coopérations avec les universités. Déçues par le système éducatif traditionnel, les grandes compagnies ont préféré investir dans les formations internes ("universités corporatives").