
Dorothée SCHMID
Domaines d'expertise :
- Turquie, politique étrangère, questions sociales
- Politiques européennes en Afrique du Nord et au Moyen-Orient
- Economie politique de la région
Spécialiste des questions méditerranéennes et turques, Dorothée Schmid est diplômée de Science-Po Paris, titulaire d’un troisième cycle en économie appliquée et docteur en Sciences politiques de l'Université Paris-II Panthéon-Sorbonne. Elle a rejoint de l'Ifri en 2002 après avoir travaillé en tant qu'analyste risques pays pour la banque Crédit Agricole-Indosuez et effectué des missions de conseil auprès d'institutions publiques (Commission européenne, ministère français de l'Économie, ministère des Affaires étrangères), ainsi que d'ONG (Cités-Unies France) et d'entreprises privées.
Ses premiers travaux ont porté sur les politiques européennes et françaises en Méditerranée et au Moyen-Orient, la conditionnalité politique de l’aide économique et les processus de démocratisation, l’équilibre centre/périphérie dans les configurations institutionnelles du pouvoir. Elle a créé en 2008 le Programme Turquie contemporaine de l’Ifri afin de suivre les transformations du régime turc et le renforcement de sa politique étrangère dans le voisinage et au-delà. Ses recherches actuelles portent sur la dynamique des réformes politiques au Moyen-Orient, l'avenir des États rentiers, les réorganisations post-conflit et la lutte d'influence entre puissances de la région.
Face au conflit ukrainien, Ankara, qui avait auparavant développé avec chacun des belligérants une relation spéciale basée à la fois sur l'histoire et sur l'intérêt économique, adopte une stratégie de neutralité active, d'équilibre.
Les élections turques de 2023, un double scrutin présidentiel et parlementaire, coïncident avec le 100e anniversaire de la République fondée par Mustafa Kemal. Depuis la révision constitutionnelle de 2017, le régime parlementaire a été aboli en Turquie au profit d’un...
La Turquie est-elle une démocratie ? Pourquoi Sainte-Sophie est-elle un symbole important ? Qui est Kemal Kılıçdaroglu, le « Gandhi turc » ? Peut-on réconcilier Kurdes et Turcs ? Y a-t-il un avenir européen pour la Turquie ? Est-elle amie ou adversaire avec la Russie ?
Les relations entre les États membres d’Europe du Sud ont souvent été marquées par une faible coopération ou, pire, par des logiques de compétition. Précisément au moment où les groupements régionaux au sein de l’Union européenne définissent de plus en plus souvent son programme politique, ces...
L’accord bilatéral de défense franco-grec signé en septembre 2021 confirme la tournure stratégique de la relation entre les deux pays, déjà révélée au grand jour en 2020 lorsque Paris s’était rangé du côté d’Athènes pour contrer des manœuvres maritimes turques perçues comme très hostiles.
Le 20 juillet 2021, le président turc Recep Tayyip Erdoğan a célébré avec son homologue chypriote turc Ersin Tatar le 47ème anniversaire de l’intervention militaire turque à Chypre Nord. Cette cérémonie acte le réinvestissement stratégique du dossier chypriote par la Turquie.
La décennie post-printemps et la crise du coronavirus vont dans le même sens : renforcement du contrôle sur les sociétés, aggravation du poids des régimes autoritaires, situation économique catastrophique, division profonde de sociétés en révolte.
Ce rapport fait partie d'une initiative du Centre d'études appliquées sur la Turquie (CATS) de la Stiftung Wissenschaft und Politik (SWP), avec l'Institut royal Elcano (ELCANO, Madrid), l'Institut polonais des affaires internationales (PISM, Varsovie), l'Istituto Affari Internazionali (IAI,...
Comptabilisant 59 854 cas officiels et 329 décès dus au COVID-19 en date du 20 mai 2020, l’Arabie Saoudite se place au troisième rang des plus grands foyers d’infection au Moyen-Orient après la Turquie et l’Iran. Comme ses voisins du Golfe, le Royaume enregistre cependant l’un des...
La géopolitique du Moyen-Orient connaît aujourd’hui des changements structurels : l’ordre régional est en transition, dans le sillage des printemps arabes, qui ont ébranlé la gouvernance autoritaire et libéré la compétition de puissance, sur fond de retrait américain.
Si sa contre-offensive terrestre commence à ressembler à un échec, l’Ukraine, en multipliant les attaques de drones navals et missiles de croisière, a repoussé vers l’est la flotte russe en Mer Noire. Un repli qui fait les affaires de la Turquie.
Ils sont prêts à sortir du statu quo. La World Policy Conference, qui vient de se tenir à Abu Dhabi, a fait entendre un langage nouveau de la part de certains acteurs du monde arabe. L'émotion causée par le massacre du 7 octobre, les prises d'otages et la crainte pour les...
La Turquie célébrait le 29 octobre 2023 le centenaire de la République. Le 29 octobre 1923, Mustapha Kemal fondait l’État turc moderne et laïc sur les ruines de l’Empire Ottoman. Aujourd’hui, les photos d’Atatürk, le père de la nation, sont souvent présentées en public aux côtés de l’actuel...
Hôte du bureau politique du Hamas, principal financier de Gaza, le Qatar joue un rôle fondamental d’intermédiaire entre le groupe terroriste et l’Occident. Allié fiable ou dangereux opportuniste ?
...Direction la Turquie après la victoire d'Erdoğan. Mais le pays reste polarisé. L'exaltation de la fierté turque a été plus forte que la crise économique. Quelles traces cette élection va-t-elle laisser ? Va-t-elle changer le cours des choses ou conforter Erdoğan dans sa vision très...
L'union inédite des oppositions n'y aura rien changé. En Turquie, Recep Tayyip Erdogan a été réélu hier pour 5 années supplémentaires à la tête d'un pays plus que jamais fracturé et plongé par ailleurs dans une profonde crise économique.
Dans un contexte international anxiogène, la feuille de route nationaliste suivie par le président Erdogan rassure la population turque, constate, dans une tribune au « Monde », Dorothée Schmid, spécialiste du monde méditerranéen.
Selon les premiers résultats des élections générales turques du 14 mai 2023, le pays se dirige vers un second tour pour l'élection présidentielle, et c'est le président sortant Recep Tayyip Erdoğan qui est en tête, devant le candidat de la coalition d'opposition Kemal Kılıçdaroğlu.
À quelques semaines des élections en Turquie, l'avenir politique est plus qu'incertain. Le président Recep Tayyip Erdoğan est plus que jamais menacé par son adversaire Kemal Kiliçdaroglu.
Il y a deux mois la terre tremblait en Turquie et en Syrie, dévastant plus de 20 000 km2, causant la mort de plus de 50 000 personnes, un bilan humain effroyable aux implications géopolitiques profondes.