Interrogé le 19 août à Washington sur la participation de l’Allemagne aux garanties de sécurité que les européens pourraient apporter à l’Ukraine en cas de cessez le feu, le chancelier Friedrich Merz n'a pas exclu la participation de l'armée allemande à la "force de réassurance" en discussion avec ses partenaires. Si l’envoi de soldats de la Bundeswehr sur le terrain est encore très hypothétique et relève d’une décision du Parlement, les propos du chef de la coalition ont ravivé le débat en Allemagne où l’envoi de troupes à l'extérieur est strictement encadré.

Arrivé au pouvoir depuis à peine quelques mois, le conservateur Friedrich Merz entend faire bouger les lignes sur les questions de défense. En mai, il annonçait vouloir faire de l’armée allemande la plus puissante du pays. Un projet de loi est en discussion pour le retour du service militaire. Et le chancelier participe aujourd’hui à un conseil de défense franco-allemand à Toulon. Faut-il y voir un nouvel esprit de défense  ?

Avec

Marie Krpata, chercheuse au Comité d'études des relations franco-allemandes (Cerfa) à l’Ifri

Michèle Weinachter, maître de conférences en études germaniques contemporaines à l’Université de Cergy Pontoise et à Sciences-po Saint-Germain-en-Laye, membre du comité de rédaction de la revue Allemagne d'aujourd’hui

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