La nomination de Vale de Almeida : un symbole de la prédominance de la Commission sur le Service Européen pour l'Action Extérieure ?

La récente nomination de João Vale de Almeida à la tête de la délégation européenne à Washington DC a provoqué des vagues de controverse parmi les Etats-membres. Pourquoi cette manoeuvre de Catherine Ashton est-elle devenue si polémique ? Que nous dit-elle à propos de la position institutionnelle du nouveau Service Européen pour l’Action Extérieure (SEAE) ?
La nomination de João Vale de Almeida a provoqué des controverses pour deux raisons principales. D’abord, il était attendu qu’un homme politique, à la suite de l’exemple de John Bruton qui est ancien premier ministre d’Irlande, serait nommé à la direction de ce bureau important plutôt qu’un fonctionnaire de la Commission. L’ancien rôle de Vale de Almeida comme bras droit de Barroso (il a été son chef de cabinet) confirme l’impression des gouvernements nationaux que la Commission tente de revendiquer à l’avance son rôle dans le nouveau paradigme après la ratification du Traité de Lisbonne. Vale de Almeida est aussi membre clef du groupe des experts qui conseille Ashton durant les phases initiales pour installer le SEAE, ce qui donne une voix importante et de l’influence stratégique à la Commission pendant une phase critique pour la formation du service.
Contenu disponible en :
Régions et thématiques
Utilisation
Comment citer cette publicationPartager
Téléchargez l'analyse complète
Cette page ne contient qu'un résumé de notre travail. Si vous souhaitez avoir accès à toutes les informations de notre recherche sur le sujet, vous pouvez télécharger la version complète au format PDF.
La nomination de Vale de Almeida : un symbole de la prédominance de la Commission sur le Service Européen pour l'Action Extérieure ?
Centres et programmes liés
Découvrez nos autres centres et programmes de rechercheEn savoir plus
Découvrir toutes nos analysesQuest for Strategic Autonomy? Europe Grapples with the US - China Rivalry
Dans la continuité du rapport de 2020 de l’European Think-tank Network on China (ETNC) qui évaluait le positionnement de l'Europe dans un contexte de rivalité stratégique entre les Etats-Unis et la Chine, cette édition réexamine le paysage géopolitique sous le prisme de la pandémie de Covid-19, de la guerre russe en Ukraine et du retour de Donald Trump à la Maison Blanche. Ce rapport comprend 22 chapitres nationaux et un chapitre consacré à l'Union européenne, analysant l'évolution des relations de l'Europe avec Washington et Pékin, l'éventail des approches pour faire face à la rivalité sino-américaine et la manière dont elles sont vouées à évoluer.
Élection de Lee Jae-myung en Corée du Sud : des réformes internes et une certaine continuité dans la politique étrangère
Le peuple a voté. Lee Jae-myung, candidat du Parti démocrate, a remporté l’élection présidentielle six mois seulement après la destitution de son prédécesseur.
Tournée du président Emmanuel Macron en Asie du Sud-Est : l'ambition d'un partenariat nouveau, exemplaire et durable
La visite du président Emmanuel Macron en Asie du Sud-Est confirme l’intérêt et l’engagement de la France dans une région qui apparaît comme un « nouveau centre du monde en train d’émerger ».
Le président Macron au Shangri-La Dialogue. L’autonomie stratégique à l’épreuve de la réalité indopacifique
En se rendant fin mai au Vietnam, en Indonésie, puis à Singapour pour y prononcer un discours marquant au Shangri-La Dialogue, Emmanuel Macron a cherché à repositionner la France – et, au-delà, l’Europe – dans une région centrale de l’Indo-Pacifique, tout en y inscrivant sa lecture des équilibres mondiaux en mutation.