Rentrée 2017 : les grands axes de la politique étrangère d'Emmanuel Macron
Le mardi 29 août, Emmanuel Macron présente les grands axes de la politique étrangère française. En principe, une politique étrangère comme celle de la France, se conçoit et se conduit en fonction de différentes échelles de temps. Il est évidemment prématuré de porter un jugement sur l’action extérieure d’Emmanuel Macron, trois mois seulement après son élection. Ses premiers pas indiquent pourtant une claire priorité : le projet européen.
Sans doute faut-il s’attendre à une relance européenne autour de la zone euro après les élections allemandes, ainsi qu’à de possibles initiatives en matière de défense et de sécurité. Sans surprise, cette approche provoque des frictions avec nos partenaires européens, frictions avec l’Italie au cours de l’été, frictions beaucoup plus sérieuses avec la Pologne récemment.
Très présent en Europe, Emmanuel Macron a également investi la relation transatlantique de deux manières. D’une part, en critiquant ouvertement la décision de Donald Trump de sortir de l’Accord de Paris sur le climat. De l’autre, en l’invitant au défilé du 14 juillet pour célébrer le centenaire de l’entrée en guerre des Etats-Unis. Il s’est ainsi singularisé par rapport à l’Allemagne, tout en rappelant l’importance que l’Elysée accorde à ses relations avec la Maison blanche – quel que soit son hôte – notamment dans le domaine militaire.
A ses deux priorités – européenne et transatlantique –, il faut noter l’attention portée à la Russie par Emmanuel Macron, qui a reçu Vladimir Poutine à Versailles, ainsi que des initiatives sur des dossiers aussi sensibles que complexes – Libye et G5 Sahel – car ils combinent enjeux de sécurité et enjeux migratoires. Pour sûr, l’effort de stabilisation de l’espace euro-méditerranéen devrait consommer bien des ressources au cours du quinquennat. Et au-delà.
Analyses et études des experts de l'Ifri :
L'agenda diplomatique du nouveau président, Études de l'Ifri, avril 2017
