La grande crispation nationaliste, réponse de Xi Jinping au ralentissement économique et au défi américain
Confronté à un ralentissement économique plus sérieux qu’anticipé, le dirigeant le plus centralisateur depuis Mao sonne la mobilisation du pays face à «l’encerclement».
À Wuhan, la chasse au kimono est ouverte. Longues robes chamarrées, pantoufles de feutre noir aux pieds, un groupe de promeneurs portant des costumes traditionnels s’est vu admonester par un vigile, le 6 septembre dans un parc de cette métropole du centre de la Chine. «Pas de vêtement ni de maquillage japonais ici », lance le gardien en cravate. Pas de chance, les membres du groupe ne portaient pas de kimono, mais le «hanfu», cette toge remontant à la Chine impériale des Tang (618-907), comme l’établira une enquête dûment diligentée pour trancher l’incident.
Ironie de l’histoire, cette dynastie incarne l’âge d’or d’un empire du Milieu commerçant, ouvert sur le monde, aux antipodes du climat de paranoïa planant sur la Chine de Xi Jinping, à l’orée de son troisième mandat.
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"Tous les voyants étaient au vert pour la Chine pendant des décennies, mais ils tournent au rouge. Face aux difficultés, deux options s'offrent au Parti : soit revenir aux réformes avec pragmatisme, ou bien redoubler dans la surenchère nationaliste. Le comportement de Xi durant la première décennie de son règne augure plutôt la seconde", juge Marc Julienne, chercheur à l'Ifri.
>> Retrouver l'article en intégralité sur le site Le Figaro
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