13
jan
2020
Espace Média L'Ifri dans les médias

L'armée américaine partie pour réduire ses effectifs en Afrique

Les soldats américains vont-ils quitter l'Afrique pour d'autres contrées ? Les ressources que le Pentagone consacre à l'Afrique ou au Moyen-Orient « pourraient être réduites et ensuite redirigées, soit pour améliorer la préparation de nos forces aux États-Unis soit vers le Pacifique », a en effet déclaré le chef d'état-major américain, Mark Milley. 

Le Point Afrique

Le général américain est arrivé dans la nuit de dimanche à lundi à Bruxelles pour une réunion du comité militaire de l'OTAN mardi et mercredi. « Nous sommes en train d'élaborer des options pour le ministre » américain de la Défense Mark Esper, a-t-il dit à quelques journalistes dont l'AFP. Cette réflexion se fait « en coordination avec nos alliés et nos partenaires dans les zones concernées ».

Les États-Unis veulent réduire le nombre de leurs militaires déployés à travers l'Afrique au cours des prochaines années et se concentrer davantage sur la réponse aux menaces posées par leurs concurrents russes et surtout chinois. Une annonce faite simultanément au sommet de Pau qui réunit les protagonistes du G5 Sahel, auquel les États-Unis contribuent financièrement, à hauteur de 60 millions d'euros. Le Tchad, le Niger, le Burkina Faso, le Mali et la Mauritanie ont été invités par le président français Emmanuel Macron, qui souhaite à la fois renforcer la légitimité contestée des militaires français déployés sur place et mobiliser les alliés européens.

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Contrer le terrorisme… et les présences chinoise et russe

Sur le continent, la force militaire américaine compte parmi les plus importantes. Depuis 2008, Washington dispose en effet d'un commandement dédié : l'Africa Command (Africom). D'après le magazine The Intercept, Africom disposerait d'au moins 34 sites sur le continent. La plupart se situent en Afrique de l'Ouest, dans la Corne de l'Afrique et en Libye. Malgré tout, « les États-Unis ont eu beaucoup de difficultés à élaborer une stratégie vis-à-vis de l'Afrique, qui n'a qu'une importance limitée », explique Aline Lebœuf, autrice de l'étude « La compétition stratégique en Afrique » publiée par l'Ifri.

La chercheuse rappelle qu'en décembre 2018, le conseiller à la Sécurité John Bolton présente la stratégie africaine de la Maison-Blanche. Elle élabore alors deux objectifs : « contrer la menace du terrorisme radical islamique et les conflits violents » et « contrôler ou contenir les présences chinoises et russes ». Il semble que les États-Unis souhaitent finalement concentrer tous leurs efforts sur ce deuxième point.

 

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