17
nov
2022
Espace Média L'Ifri dans les médias
Marc JULIENNE, cité par Nicolas Barotte dans Le Figaro.

Rivalités quantiques pour la suprématie militaire

En promettant de révolutionner les capacités de calcul des ordinateurs, de fragiliser les communications cryptées ou en développant de nouveaux capteurs plus sensibles, les technologies quantiques menacent de renverser les rapports de force militaires. Les armées occidentales et chinoise s’y préparent dès aujourd’hui.

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Il n’y a rien d’apparemment militaire chez Pasqal. L’entreprise, cofondée par le Prix Nobel de physique Alain Aspect, est pionnière dans la conception d’un ordinateur quantique. La machine, sur laquelle les ingénieurs travaillent dans leur laboratoire à Palaiseau, ressemble à une boîte ouverte de moins d’un mètre cube, à l’intérieure de laquelle une série de miroirs et d’appareillages servent à refléter et à maîtriser un faisceau laser comme dans un labyrinthe. Le laser interagit avec du rubidium pour «coder» des atomes, comme le courant électrique code en mode binaire, zéro ou un, les informations d’un processeur informatique. Dans l’infiniment petit quantique, on parle de qubit et c’est beaucoup, beaucoup plus compliqué. «C’est comme vouloir ralentir un camion en lui lançant des balles de ping-pong», plaisante Georges-Olivier Reymond, le président de l’entreprise, dont les travaux ont permis de savoir isoler des photons. Au-dessus du tableau noir couvert d’équations, dans son bureau…

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L'université des Sciences et technologies de Chine (USTC), basée à Hefei, a aussi été désignée comme cherchant à "acquérir" des savoirs américains "à des fins militaires". Cette université est le centre névralgique de la recherche chinoise pour le quantique.

"Lobjectif de la Chine n'est pas de décrocher le prix Nobel mais de développer des capacités opérationnelles", souligne Marc Julienne, chercheur à l'Ifri et spécialiste de la Chine. Celle-ci concentre ses efforts sur les ordinateurs et les communications quantiques, explique-t-il, dans une note publiée en février.

La Chine a déjà testé un premier satellite de communication quantique en 2016, Mozi, censé être maintenant en fin de course. Pour l'instant, ses performances réelles sont à relativiser, tout comme celles de la ligne de communication quantique mise en place entre Pékin et Shanghai. 

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> Retrouver l'article en intégralité sur le site Le Figaro.

 

 

 

 

Mots-clés
quantique Rivalité sino-américaine Chine