La mobilisation avortée des vétérans militaires jordaniens

La Jordanie fait face depuis une dizaine d’années à un regain de mécontentement visant les conditions de vie difficiles et la corruption du régime.

Durant les épisodes de mobilisations sociales qui ont affecté le royaume hachémite, le Comité national des vétérans militaires (CNVM) s’est érigé comme figure de proue des manifestations. Né en 2001 d’une méfiance croissante de la part des officiers à la retraite envers la restructuration de l’armée et la réduction des aides sociales, ce syndicat s’est progressivement transformé pour devenir un acteur important de l’opposition jordanienne.
Toutefois, à mesure que les dirigeants du CNVM ont modifié leur discours pour se rapprocher d’autres groupes activistes, ils se sont éloignés de leurs revendications initiales propres à la situation des vétérans. En conséquence, le lien entre la direction du Comité et sa base s’est étiolé, et les appels à la mobilisation ont été de moins en moins suivis. L’intégration du CNVM dans le débat public jordanien a en effet été perçue par les vétérans comme un mépris de leurs revendications. La multiplication récente de nouveaux comités d’anciens militaires critiques des choix stratégiques opérés par le CNVM illustre le rejet du Comité de la part de nombreux vétérans jordaniens.
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