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L’ancienne chancelière Angela Merkel ne s’était pas trompée en déclarant en septembre, lors d’une émission du Spiegel, qu’avec Friedrich Merz à la chancellerie, l’Allemagne faisait « de nouveau entendre sa voix et son charme en Europe et dans le monde » . Et ce, alors même que les relations entre les deux personnalités, issues du même parti conservateur, sont notoirement mauvaises. Élu le 6 mai dernier, le natif de Rhénanie-du-Nord-Westphalie a remis en moins de huit mois l’Allemagne au centre du jeu diplomatique mondial, effaçant d’un trait les années Olaf Scholz, son prédécesseur du SPD, qui s’était montré fantomatique sur la scène internationale. « Ceux qui n’étaient plus habitués à voir l’Allemagne à la pointe sur ces sujets vont devoir s’y faire. D’autant plus que l’affaiblissement de la prééminence française lui laisse un vrai espace » , glisse un fin connaisseur des relations internationales. 

Friedrich Merz y a gagné le surnom d’« Aussenkanzler » (« chancelier de l’extérieur » ou « chancelier des affaires étrangères »), à l’origine utilisé par ses détracteurs pour critiquer son manque d’action sur les sujets intérieurs, mais qui prend peu à peu une tout autre dimension. Un simple coup d’œil à son compte sur le réseau social X illustre à quel point les sujets internationaux lui importent. Le chef du gouvernement allemand avance vite et vise haut, faisant parfois cavalier seul, au risque de ne pas toujours être suivi par ses partenaires européens, comme cela a été le cas en cette fin de semaine sur le Mercosur et les avoirs russes gelés. 

Une victoire mardi… une double défaite jeudi ?

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« Aucune divergence » entre Israël et l’Allemagne

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Sur place, les 6 et 7 décembre, celui qui est qualifié par le ministre des Affaires étrangères israélien, Gideon Saar, d’ « ami d’Israël »,visite le mémorial de Yad Vashem, rencontre le président Isaac Herzog ainsi que le premier ministre Benyamin Netanyahou, et réaffirme à plusieurs reprises le lien particulier qui unit l’Allemagne et l’État hébreu. « Les actions de l’armée israélienne à Gaza nous ont posé quelques dilemmes, nous y avons réagi » , mais « nous avons également constaté, qu’à ce jour, il n’y a fondamentalement aucune divergence » entre les deux pays, déclare le tout juste septuagénaire, cité par l’AFP. « Son déplacement a été plutôt réussi », considère Paul Maurice, de l’Ifri. 

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