L'industrie automobile européenne, entre concurrence chinoise, droits de douane américains et transition verte : le cas allemand
Symbole d’un modèle industriel longtemps triomphant, l’industrie automobile allemande traverse une crise multidimensionnelle. Entre concurrence chinoise, politiques protectionnistes américaines et transition énergétique accélérée, elle se voit contrainte de repenser en profondeur son modèle productif et ses chaînes de valeur.
En novembre 2025, le quotidien du sud de l’Allemagne Süddeutsche Zeitung titrait « Bienvenue au crépuscule de l'industrie automobile allemande ». Celle-ci devient aujourd’hui le symbole d’une économie allemande fragilisée par le sous-investissement dans ses infrastructures, par sa spécialisation dans des technologies susceptibles de devenir obsolètes et par un modèle économique ouvert, vulnérable dans un contexte de tensions commerciales et de perturbations des chaînes d’approvisionnement.
Ce secteur concentre à lui seul l’ensemble des défis auxquels est confrontée l’industrie européenne : perte de compétitivité, ralentissement de la production, nécessité de se réinventer dans le cadre de la transition verte et numérique, impératif de s’adapter à des fournisseurs parfois moins fiables – comme la Chine – et à des clients imposant des droits de douane sur les importations allemandes – comme les États-Unis.
Dans un éditorial du magazine économique Wirtschaftswoche d’octobre 2025, Horst von Buttlar évoque une « douleur fantôme du moteur à combustion » pour rappeler la grandeur passée de ce qui a longtemps été la fierté de l’Allemagne et l’attachement à cette technologie, retardant ainsi sa transition vers l’électrique, retardant ainsi sa transition vers l’électrique, où elle s’est fait dépasser par la Chine.
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- Cet article de "Areion Group – CAPRI, Décembre 2025" est publié uniquement qu'en format papier, il est disponible en kiosque.
>> >> Voir la publication de Marie Krpata, « L'automobile, talon d'Achille de l'industrie allemande ? », Ifri, Études de l'Ifri, mars 2021
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Auteurs
Marie KRPATA
Chercheuse, Comité d'études des relations franco-allemandes (Cerfa) de l'Ifri
