La France et l'Allemagne face à la crise : doute sur le diagnostic et la méthode

Les dirigeants européens, notamment allemands et français, se sont efforcés de résoudre la crise qui touche l’Europe depuis fin 2009. Des mesures importantes ont été prises par les institutions européennes et par les acteurs nationaux, mais des erreurs ont également été commises et la crise n’est pas encore surmontée.
Dans un premier temps, les responsables politiques n’ont pas pris la mesure de la crise. Ils ont établi un diagnostic trop timoré et ont même continué à jouer avec les règles. De plus, les conséquences du caractère systémique de la crise n’ont pas été tirées et l’analyse de la crise est restée partielle, éludant les problèmes liés à l’unicité de l’entité européenne ou se réduisant à un débat binaire entre austérité et croissance.
Cette contribution établit le constat des défaillances en termes de démocratie qu’induit le recours aux logiques intergouvernementales du Conseil européen. Elle appelle à plus de démocratie et notamment plus d’implication du Parlement européen ainsi que des Parlements nationaux. Elle prône également de combler les lacunes du système, et à terme de réviser les traités pour créer des eurobonds dans un cadre renouvelé, ainsi qu’un budget européen financé avec des ressources propres. Une accélération de l’intégration européenne est encouragée, y compris par un renoncement progressif à toute forme de veto national ou d’unanimité.
Sylvie Goulard est députée européenne (groupe ADLE) et enseigne au collège d’Europe à Bruges.
Cette note est publiée dans le cadre d’une collaboration entre le Cerfa et Ifri Bruxelles. Plusieurs spécialistes, de différentes orientations, ont été invités à établir un bilan et à proposer des solutions sur la crise actuelle en s’intéressant notamment aux dimensions franco-allemandes et européennes.
Vous pouvez également retrouver la note de Pervenche Berès : Gouvernance économique européenne : l'Union à la croisée des chemins.
Contenu disponible en :
Régions et thématiques
ISBN / ISSN
Utilisation
Comment citer cette publicationPartager
Téléchargez l'analyse complète
Cette page ne contient qu'un résumé de notre travail. Si vous souhaitez avoir accès à toutes les informations de notre recherche sur le sujet, vous pouvez télécharger la version complète au format PDF.
La France et l'Allemagne face à la crise : doute sur le diagnostic et la méthode
Centres et programmes liés
Découvrez nos autres centres et programmes de rechercheEn savoir plus
Découvrir toutes nos analysesLes politiques sociales en Allemagne. Bilan de la coalition “feu tricolore” et perspectives du nouveau gouvernement
Notes du Cerfa, n° 188, Ifri, juillet 2025 — La défaite de la coalition gouvernementale « feu tricolore » aux élections législatives anticipées de février 2025 invite à dresser un premier bilan, nécessairement sélectif, des politiques sociales menées durant son mandat.
L’Allemagne face à l’Amérique de Trump. Une rupture sans précédent
Le 6 novembre 2024 Donald Trump est réélu à la présidence des États-Unis. Le même jour, Olaf Scholz annonce qu’il limoge son ministre des finances, Christian Lindner, décision qui va mettre un terme à la coalition tripartite au pouvoir depuis trois ans et ouvrir la voie à des élections anticipées.
Les évolutions du comportement des électeurs allemands
Les élections fédérales du 23 février 2025 ont été marquées par le caractère exceptionnel de ce vote anticipé et la brièveté de la campagne électorale. L’éparpillement du vote et la grande volatilité des électeurs ont conduit à une redéfinition du paysage et de la géographie des partis en Allemagne.

DOSSIER - Les élections anticipées en Allemagne du 23 février 2025
Les résultats des élections fédérales anticipées du 23 février 2025 sont plutôt clairs et représentatifs puisque, avec 82,5 %, le taux de participation a été particulièrement élevé. C’est le plus élevé depuis l’unification en 1990.