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L’importance de l’OSCE dans la diplomatie allemande

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Quoiqu’à des degrés divers, l’Allemagne a toujours attaché de l’importance à l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), forum de dialogue essentiel d’un multilatéralisme qu’elle considérait comme fondamental. Son soutien au processus de la Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe (CSCE) était, à l’origine, inspiré par l’objectif de pallier et à terme de surmonter sa partition.

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Le ministre fédéral des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, accueille Federica Mogherini, haute représentante de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité. Potsdam, Allemagne. 1er Septembre 2016.
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L’Allemagne a ainsi considéré que la réunification et l’adhésion à l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) étaient pour une large part le fruit de la politique de détente et du processus de la CSCE. Aussi la diplomatie allemande s’est-elle attachée à faire évoluer la CSCE vers un système de sécurité collective, notamment par le biais de l’initiative Kinkel-Kooijmans datant de 1994.

Dès le milieu des années 1990, avec l’élargissement de l’Union européenne (UE) et de l’OTAN, elle a perdu en importance. Dès lors c’est l’UE qui recevait la priorité par rapport à la CSCE. L’OSCE se voyait alors reléguée au second plan de la diplomatie allemande.

Cette approche a changé de manière significative en 2014 avec l’annexion de la Crimée par la Russie et la guerre dans l’est de l’Ukraine. Depuis lors, l’OSCE revêt une importance centrale pour la diplomatie allemande à deux égards. D’une part, elle constitue un instrument essentiel du règlement de la crise ukrainienne. La chancelière allemande Angela Merkel s’est engagée personnellement en faveur du déploiement de la Mission spéciale d’observation de l’OSCE en Ukraine (MSO) le 21 mars 2014. Depuis juin 2014, les présidents français, russe et ukrainien et la chancelière allemande cherchent une solution politique au conflit dans le cadre du Format Normandie. D’autre part, les tensions entre la Russie et les États occidentaux ont connu une telle escalade que l’OSCE reste pratiquement le seul forum de dialogue multilatéral sur un certain nombre de questions, notamment la maîtrise des armements conventionnels.

Ces évolutions ont conduit à un regain de l’implication de l’Allemagne au sein de l’OSCE : en 2016, l’Allemagne a assuré la présidence de l’OSCE ; en 2020, la diplomate allemande Helga Schmid a été élue secrétaire générale de l’OSCE ; et fin 2020 le Bundestag s’est prononcé en faveur d’un sommet de l’OSCE en 2025, 50 ans après l’adoption de l’Acte final d’Helsinki.

 

Wolfgang Zellner, Senior Research Fellow à l’Institut pour la recherche de la paix et la politique de sécurité (IFSH), y a exercé jusqu’en 2018, la responsabilité de directeur adjoint, tout en dirigeant le CORE (Centre for OSCE Research). Il a fondé en 2013, aux côtés d’autres collègues, le Réseau OSCE de groupes de réflexion et d’établissements universitaires (OSCE Network of Think Tanks and Academic Institutions) dont il a assuré la coordination jusqu’en 2018. Ses travaux sont principalement consacrés à la sécurité européenne, à la régulation des conflits et au contrôle des armements conventionnels en Europe et au sein de l’OSCE.

 

Cette publication est également disponible en allemand : "Die Bedeutung der OSZE für die deutsche Diplomatie" (pdf).

 

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ISBN / ISSN

979-10-373-0374-5

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L’importance de l’OSCE dans la diplomatie allemande

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Un soldat contemplant un coucher de soleil sur un véhicule blindé de combat d’infanterie
Centre des études de sécurité
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Héritier d’une tradition remontant à la fondation de l’Ifri, le Centre des études de sécurité de l'Ifri fournit aux décideurs publics et privés ainsi qu’au grand public les clefs de compréhension des rapports de force et des modes de conflictualité contemporains et à venir. Par son positionnement à la jointure du politique et de l’opérationnel, la crédibilité de son équipe civilo-militaire et la diffusion large de ses publications en français et en anglais, le Centre des études de sécurité constitue dans le paysage français des think tanks un pôle unique de recherche et d’influence sur le débat de défense national et international.

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Groupe de drones de combat kamkazza sur fond de ciel et de nuages, vue de dessus, rendu 3d. Concept : guerre en Ukraine, attaque de drones.
Observatoire des conflits futurs
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L’Observatoire des conflits futurs est un programme de recherche mené par l’Institut français des relations internationales et la Fondation pour la recherche stratégique pour le compte des trois états-major d’armée visant à étudier les évolutions des tensions et des armements à l’horizon 2040 dans une perspective transverse, prenant en compte les problématiques de chaque armée.

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Les mots, armes d'une nouvelle guerre ?

Les mots, armes d'une nouvelle guerre ?

Date de publication
01 octobre 2024
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Les Mots armes d’une nouvelle guerre rappelle une vérité souvent oubliée : les mots tuent. Ils préparent l’action militaire et lui donnent un sens. Alors que chaque événement retentit désormais dans le monde entier, répercuté de smartphone en smartphone ou d’ordinateur en ordinateur, tout acte de guerre tend à devenir un acte de communication, et inversement. Les états-majors l’ont aujourd’hui bien compris et se saisissent de cette guerre des récits faite d’armes immatérielles pour intimider des ennemis, rassurer ou galvaniser des opinions publiques chauffées à blanc par le flot d’images reçues sur les réseaux sociaux.

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Après la mort de Nasrallah, quelle stratégie régionale pour l’Iran ?

Date de publication
29 septembre 2024
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Hassan Nasrallah, secrétaire général du Hezbollah, a été tué dans une frappe israélienne à Beyrouth le 27 septembre. La milice et son dirigeant étaient considérés comme le fer de lance de l’Axe de la Résistance, cette coalition de groupes miliciens majoritairement chiites qui sont au coeur de la stratégie régionale de l’Iran. 

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Devenir secrétaire général de l'OTAN. Entre critères objectifs, coutumes et homogénéité

Date de publication
26 septembre 2024
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Après dix ans à la tête de l’OTAN de 2014 à 2024, un record de longévité dû au contexte particulier de la guerre en Ukraine, le Norvégien Jens Stoltenberg quitte ses fonctions de secrétaire général. Son successeur, choisi par les chefs d’État et de gouvernement des États membres, sera Mark Rutte, Premier ministre des Pays-Bas pendant près de quatorze ans. Cette nomination invite à questionner les critères et les logiques de sélection des secrétaires généraux, alors que de nombreuses études démontrent l’importance significative du secrétariat international et le rôle croissant du secrétaire général dans le fonctionnement interne de l’Alliance. 

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EUDIS, HEDI, DIANA : que se cache-t-il derrière trois acronymes de l'innovation de défense ?

Date de publication
25 septembre 2024
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En Europe, alors que la guerre d'agression de la Russie contre l'Ukraine montre peu de signes d'apaisement, un écart persistant subsiste entre les besoins en matière de sécurité et les dépenses de défense. Conformément à un engagement de 2006, inscrit lors du sommet de l'OTAN au Pays de Galles en 2014, les membres de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) doivent consacrer au moins 2 % de leur produit intérieur brut (PIB) national à la défense, dont 20 % doivent être investis dans l'équipement ainsi que la recherche et le développement. En 2024, seuls 23 Alliés sur 32 devraient atteindre ou dépasser cet objectif, bien qu'il s'agisse d'une amélioration notable par rapport aux trois pays en 2014. Ce total inclut les États-Unis (US), qui consacrent 3,38 % de leur PIB à la défense, représentant près de 70 % de l'ensemble des dépenses de défense des membres de l'OTAN.

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