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Les questions allemandes au XXe siècle : identité, démocratie, équilibre européen

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Page couverture PE n°3-4 2000
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Ce que nous appelons « la question allemande » regroupe en réalité un ensemble de problèmes de politique intérieure et extérieure dont toutes les solutions proposées sont interdépendantes. Ces problèmes peuvent être ramenés à trois notions clefs : l’identité nationale, la démocratie libérale et l’équilibre européen. Au cours du XXe siècle, la question allemande a tenu en haleine l’Europe et la planète, les précipitant même dans des abîmes et façonnant pour un siècle la carte du monde. Elles ont fini par trouver une réponse durable avec la réunification pacifique de l’Allemagne, le 3 octobre 1990, et l’intégration réussie de la République fédérale dans une Europe occidentale enfin pacifiée.

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Corps analyses

Depuis l'Empire jusqu'à la République fédérale d'aujourd'hui, l'aspiration de l'Allemagne à être placée sur un pied d'égalité en Europe et dans le monde fut une des constantes de la politique étrangère allemande - exception faite du IIIe Reich qui visait l'asservissement de l'Europe voire de toute la planète. Mais si l'Allemagne de Guillaume II se comportait en nouveau riche n'ayant pas encore trouvé sa place dans le club des gens distingués et cherchant à masquer un certain manque d'assurance par l'étalage bruyant de sa force, l'Allemagne d'Adenauer, de Brandt et de Kohi, en revanche, apprit à atteindre ses objectifs sans faire de bruit, en « tirant habilement le plus large profit possible d'une souveraineté limitée ». En cette ère de mondialisation qui restreint la souveraineté des États, ce savoir- faire particulier pourrait bien servir d'atout à l'Allemagne de demain.


Quoi qu'il en soit, la question allemande ne peut être correctement comprise qu'à condition de ne pas en dissocier les aspects intérieurs et extérieurs ; ceux-ci doivent au contraire être considérés dans leur intégralité et comme des éléments interdépendants. Depuis la fin du Saint Empire romain germanique, en 1806, et celle des guerres napoléoniennes, en 1815, le cœur même de la question allemande s'est en effet cristallisé autour de trois grands thèmes : identité nationale, démocratie libérale, équilibre européen, qui sont autant de grandes questions :


— Y a-t-il adéquation totale entre l'Allemagne État et l'Allemagne nation, entre la citoyenneté et la nationalité allemande ?

— Un État national allemand est-il compatible avec une constitution libérale-démocrate ?

— Enfin, l'unité nationale des Allemands peut-elle se faire sans perturber l'équilibre des forces en Europe ?


Ces trois problèmes peuvent servir de fil conducteur tout au long de l'histoire complexe de l'Allemagne du XXe siècle. Le deutsches Reich (1871-1918) et la république de Weimar (1919-1933) n'en ont donné qu'une solution partielle. Le IIIe Reich (1933-1945) les a aggravés de façon inimaginable. Et paradoxalement, c'est la division de l'Allemagne au lendemain de la Seconde Guerre mondiale et pendant la guerre froide qui a préparé les réponses permettant d'y apporter des solutions durables. [...]

 


PLAN DE L’ARTICLE

  • Du deutsches Reich au IIIe Reich

 - Le deutsches Reich (1871-1918)

 - La République de Weimar (1919-1933)

 - La dictature national-socialiste (1933-1945)

  • De la division à l'unité

 - Mais qu'en était-il de la question allemande ?

  • L'Allemagne unifiée

    Figures

 

Michael Mertes est rédacteur en chef adjoint de l’hebdomadaire Rheinischer Merkur (Bonn). 
 

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Les questions allemandes au XXe siècle : identité, démocratie, équilibre européen

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Un programme pour l'OTAN : vers un réseau de sécurité mondiale

Date de publication
01 décembre 2009
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Le succès historique de l’Alliance est d’avoir unifié l’Occident face à la menace soviétique ; puis d’avoir, après la guerre froide, réussi à élargir cet Occident. L’Alliance doit pourtant aujourd’hui s’adapter à un monde nouveau marqué par l’éveil chaotique des peuples. Sa crédibilité dépend de la négociation d’une sortie politique de l’engagement en Afghanistan. À plus long terme, l’OTAN doit se penser comme centre d’un réseau d’organisations de sécurité à l’échelle du monde.

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Le débat sur une OTAN globale

Date de publication
01 décembre 2009
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Le débat sur la « globalisation » est au cœur des échanges sur le nouveau concept stratégique. Il s’inscrit dans ce qui apparaît depuis 1994 comme une dynamique continue d’élargissements, des membres et des missions. Il renvoie également aux diverses lectures possibles de la réalité géopolitique présente : menaces globales, ou menaces rémanentes en Europe ? Il pose enfin une question morale : pourquoi et dans quelle circonstances l’Alliance est-elle légitime à user de sa force militaire ?

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Quelle orientation future pour l'OTAN ?

Date de publication
01 décembre 2009
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L’orientation future de l’Alliance dépend de la réponse à deux questions : quels sont aujourd’hui les défis de sécurité pour les États-membres ; et quels sont ceux que peut traiter l’Alliance ? On examine ici quatre hypothèses, qui pourraient organiser le débat sur le futur concept stratégique : la focalisation sur le Grand Moyen-Orient, une attention centrale portée aux États fragiles, la focalisation sur les menaces non gouvernementales, ou un recentrage sur l’Europe.

Christopher S. CHIVVIS
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L'Alliance : un point de vue d'Europe centrale

Date de publication
01 décembre 2009
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Dans l’Alliance qui entend faire face à des défis nouveaux, la Pologne tient toute sa place. Varsovie soutient naturellement tout ce qui peut consolider le lien entre les États-Unis et l’Europe. Mais elle favorise aussi le développement des capacités de l’UE, en complément de celles de l’Alliance. Et si la Pologne reste en faveur de l’élargissement à l’Ukraine et à la Géorgie, elle souhaite également l’approfondissement de la coopération avec Moscou.

Bogdan KLICH

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Les questions allemandes au XXe siècle : identité, démocratie, équilibre européen