La France se fourvoie-t-elle dans ses relations avec la Chine ?
La semaine dernière, du 3 au 5 décembre, Emmanuel Macron s’est rendu en Chine afin d’y rencontrer son homologue le président Xi Jinping. Comment lire le dialogue sino-français malgré un déséquilibre bilatéral très net ? Emmanuel Macron s'illusionne-t-il sur la capacité de la France à négocier ?
Avec :
- François Bougon, journaliste, responsable du service international de Mediapart
- Emmanuel Lincot, professeur à l'Institut Catholique de Paris, chercheur associé à l'Iris et sinologue
- Françoise Nicolas, conseillère du centre Asie de l'Ifri
Le voyage d'Emmanuel Macron en Chine constitue la quatrième visite d’Etat en Chine du Président français depuis 2017 et s’établit dans un contexte de turbulences économiques et de tensions autour de la guerre en Ukraine. Alors qu’en 1997, le président Jacques Chirac avait conclu avec la Chine ce qui est depuis qualifié de “partenariat stratégique”, le déficit commercial de la France vis-à-vis de la Chine était de 47 milliards d’euros en 2024 - signe d’une relation largement asymétrique.
Quel est le poids de la voix française face à une Chine inflexible sur certains dossiers, aux premiers chefs desquels la guerre en Ukraine et la question taïwanaise ? Au-delà de la négociation pure et dure, quel regard les politiques français portent-ils sur le régime chinois, partenaire trouble s’il en est ?
Selon François Nicolas , la réponse ne peut être qu’européenne : “Je pense qu'il est important que la France s'associe avec ses partenaires européens, parce que la France est perçue comme une puissance, mais sur le plan économique, la France sans ses partenaires européens ne compte pas. Pour la Chine c'est absolument évident. (...) Les faiblesses de l'économie chinoise sont extrêmement importantes aujourd'hui, c'est un angle d'attaque qui pourrait être intéressant pour les partenaires européens.”
> Écouter le podcast dans son intégralité sur le site de Radio France.
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