12
mai
2022
Espace Média L'Ifri dans les médias
Dimitri MINIC, intervenu sur BFM TV

Comment expliquer les exactions en Ukraine ?

Pour la première fois, un soldat russe sera jugé pour crime de guerre. Il s'agit de VadimShishimarin, 21 ans. Il risque la prison à vie. En outre, le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU a approuvé ce jeudi la création d'une enquête concernant les exactions commises par la Russie en Ukraine. 

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Aujourd'hui l'ONU lance son enquête sur les atrocités commises par les troupes russes. L'organisation souhaite même accéder aux territoires occupés par les russes. 

"On ignore pour le moment si ces exactions sont systématiquement pensées et ordonnées, même si on en a la vive impression" précise Dimitri Minic, docteur en histoire des relations internationales et chercheur au sein du centre Russie/NEI de l'Ifri. 

Mais, surtout, il faut garder à l'esprit que dans la pratique stratégique russe, la vie humaine, qu'elle appartienne au camp russe ou au camp de l'adversaire, a moins de valeur que l'atteinte du moindre objectif politique ou militaire.

Dimitri Minic précise que "le conditionnement pyschologico-informationnel anti-ukrainien très fort de la société russe sous Poutine a aussi certainement joué un rôle important. Tout cela tend à favoriser les pulsions violentes et sadiques de soldats à l'origine dérangés ou traumatisés par la violence du conflit. Par ailleurs, il est frappant d'observer la façon dont Moscou nie ces exactions : cela s'inscrit dans la continuité historique russo-soviétique, on se souvient du massacre de Katyn, dans lequel l'URSS comme la Russie ont nié toute responsabilité."

 

> L'intervention en intégralité sur BFM TV

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crimes de guerre guerre en Ukraine Russie Ukraine