10
nov
2021
Espace Média L'Ifri dans les médias
Matthieu TARDIS, cité par François d'Alançon dans La Croix

Migrants, l'Europe durcit le ton face à la Biélorussie

Les ministres des affaires étrangères des Vingt-Sept examineront, lundi 15 novembre, de nouvelles sanctions contre le régime biélorusse. Le gouvernement polonais se présente en défenseur de « la stabilité et de la sécurité de toute l’Union européenne ».

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Changement de ton à Bruxelles. Confrontée à l’accélération de la crise migratoire sur la frontière entre la Pologne et la Biélorussie, l’Union européenne a mis l’accent sur la solidarité avec Varsovie et les pays Baltes, face à «l’attaque hybride» orchestrée par le régime d’Alexandre Loukachenko. Lundi 8 novembre, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a appelé les États membres à approuver de nouvelles sanctions contre les autorités biélorusses. Et le vice-président de la Commission, Margaritis Schinas, doit se rendre dans les principaux pays d’origine et de transit pour tenter de les dissuader de «faire le jeu des passeurs». «Il faut passer à la vitesse supérieure, car un crime est commis en instrumentalisant ces personnes, affirme l’eurodéputée socialiste Sylvie Guillaume. Demain, on ne sait pas ce qui peut se passer à cette frontière. » L’eurodéputé lituanien Petras Austrevicius plaide, pour sa part, en faveur de «sanctions aussi strictes que possible, y compris dans le secteur bancaire».
 
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Le gouvernement polonais a décrété l’état d’urgence dans la zone frontalière, interdite d’accès aux organisations humanitaires et aux médias, et déployé 10 000 soldats en appui des gardes-frontières qui pratiquent le refoule
ment des migrants. «Le gouvernement polonais a dramatisé cette crise en en faisant une question de sécurité nationale et la plupart des États membres ferment les yeux sur ses violations du droit européen et international, analyse Matthieu Tardis, chercheur à l’Institut français des relations internationales (Ifri). Face au chantage migratoire, la seule façon de répondre à cette situation de vulnérabilité serait une politique européenne commune en matière d’accueil, de droit d’asile et d’immigration. »
 
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Mots-clés
migration Sanctions Biélorussie Pologne Union européenne