14
fév
2022
Espace Média L'Ifri dans les médias
Volodymyr Zelensky, Président de l'Ukraine
Hans STARK, interviewé sur RFI

Volodymyr Zelensky réaffirme la détermination de l’Ukraine à rejoindre l’Otan

Lors d'une conférence de presse avec le chancelier allemand Olaf Scholz, le président ukrainien a affirmé ce lundi qu'une appartenance de l'Ukraine à l'Otan « garantirait sa sécurité ».

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La question est au cœur de la crise actuelle entre la Russie et les Occidentaux. Au risque d'irriter davantage le Kremlin qui considère une adhésion de l'Ukraine à l'Otan comme inacceptable, le président Volodomyr Zelensky a réaffirmé la détermination de son pays à rejoindre l'Alliance atlantique. « Nous comprenons qu'une appartenance à l'Otan garantirait notre sécurité et notre souveraineté territoriale », a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse avec le chancelier allemand Olaf Scholz à Kiev.

Le président ukrainien a par ailleurs présenté le gazoduc controversé Nord Stream 2, qui doit relier la Russie à l'Allemagne en contournant l'Ukraine, comme « une arme géopolitique », estimant que Kiev et Berlin avaient « certains désaccords dans leur évaluation » de l'impact de ce projet. Washington presse Berlin d'annuler ce projet, encore en attente d'autorisation côté allemand, en cas d'invasion de l'Ukraine. Mais le gouvernement allemand est jusque-là resté évasif sur cette question.

Une souveraineté et une intégrité « non négociables »

Le chancelier allemand, qui se rendra ce mardi à Moscou, a de son côté exhorté la Russie à saisir les « offres de dialogue » destinées à aboutir à une désescalade de la crise ukrainienne. « Les activités militaires de la Russie à la frontière ukrainienne ne sont pas compréhensibles. Il n'y a pas de motifs raisonnables pour un tel déploiement militaire », a-t-il déclaré.

Pour Hans Stark, conseiller pour les relations franco-allemandes à l’Ifri, les enjeux de cette visite vont pousser le chancelier allemand à un réel exercice « d’équilibriste de plus en plus difficile à tenir » : « On reproche beaucoup au gouvernement Scholz sa trop grande indulgence vis-à-vis de Moscou, sa mollesse sur le plan des engagements transatlantique. Il est dépeint comme un partenaire non fiable. Cette critique est forte, a été prononcée aux États-Unis la semaine dernière », explique en premier lieu le spécialiste, qui poursuit : « il s'agit de se rendre à Moscou pour à la fois maintenir le dialogue avec Poutine, ce qui est absolument indispensable, et par ailleurs lui montrer aussi la fermeté notamment des Allemands. »

Dans l'ensemble, la politique étrangère de l'Allemagne est cohérente avec ce qu'elle a toujours été, à savoir une volonté de dialogue avec la Russie. Bien sûr aussi maintien d'une coopération économique et commercial avec cette dernière. Mais dans ce contexte d'hostilité ouverte entre la Russie et les Occidentaux, cette position équilibriste devient de plu en plus difficile à tenir.

 

 

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