La justice pénale internationale a 70 ans : entre âge de fer et âge d'or
Nuremberg crée le principe moderne de justice pénale internationale, dans un contexte très spécifique. Les années 1990 sont celles d'une renaissance, en particulier avec l'ex-Yougoslavie et le Rwanda.
Terminator Ethics : Faut-il interdire les « robots tueurs » ?
Les systèmes d’armes létaux autonomes font débat, certaines organisations non-gouvernementales (ONG) réclamant leur interdiction préventive.
La sécurité humaine : un concept pertinent ?
Les menaces imaginables et le sens social de la guerre connaissent depuis quelques années de profondes modifications. Dans ce nouvel environnement, on peut seulement proposer des stratégies anciennes modernisées par la technologie. Il faut promouvoir un concept de sécurité humaine privilégiant la sécurité des individus et des communautés sur les intérêts des États. Un tel concept ne peut être dissocié d’une stratégie de développement qui, elle aussi, crée de la sécurité.
Les femmes dans les relations internationales
Les femmes ont longtemps été totalement absentes de l’histoire des relations internationales et de la scène diplomatique. À cet égard, le siècle qui s’achève ne marque, au mieux, que l’infléchissement tardif d’un phénomène qui connut, au XIXe siècle, une sorte d’apogée. En France, la création de l’ENA, en 1945, marque le début d’une ère nouvelle, en permettant à des femmes d’accéder aux emplois de la haute fonction publique. Mais il fallut attendre 1972 pour qu’une Française soit nommée, pour la première fois, ambassadrice. Sur la scène internationale, les droits des femmes sont reconnus à partir de 1946, grâce à l’action de l’ONU. Mais il reste encore à assurer dans les faits l’égalité entre hommes et femmes que tant de conventions proclament et que si peu d’États, même développés, se donnent vraiment la peine d’appliquer.
Le droit dans les relations internationales
S’il fallait résumer l’évolution du droit international au cours des cent dernières années, la dialectique du «tout a changé, rien n’a changé» pourrait légitimement servir de grille de lecture. D’un côté, en effet, il semble bien que le droit international se soit employé à limiter la puissance des États, que ce soit par le développement des mécanismes de sécurité collective, par la montée des interdépendances dans le cadre d’un mouvement de multilatéralisation et d’institutionnalisation de la vie internationale, ou encore par l’universalisation progressive des droits de l’homme et des peuples. D’un autre côté, cependant, les nouvelles techniques et procédures juridiques inventées pour gérer ce nouvel ordre international ont largement continué de fonctionner sur un mode et une logique interétatiques. Peut-être le XXIe siècle fera-t-il pencher plus nettement la balance dans un sens ou dans l’autre ?
Trump, Poutine, Netanyahou… : la raison du plus fort est toujours la meilleure ?
Donald Trump, Benyamin Nétanyahou, Vladimir Poutine : ces hommes forts défient le système international et les règles qui ont été érigées après la Seconde Guerre mondiale. Assiste-t-on ces dernières années au retour de la force ? Qui est responsable ? Est-ce la fin du multilatéralisme ?
Pourquoi les États-Unis ne reconnaissent pas la CPI
Entre Washington et le droit international, c'est compliqué. Lundi 20 mai, le procureur général de la Cour pénale internationale (CPI), Karim Khan, a requis des mandats d'arrêt contre trois hauts responsables du Hamas et deux hauts dirigeants israéliens.
Le « lawfare » : faux concept et vrai problème stratégique
Pour le dernier épisode de l'année, le Collimateur se penche sur un concept émergent dans les milieux stratégiques : le « lawfare », ou l'utilisation stratégique de la loi, avec Amélie Ferey, chercheuse à l'Ifri - Institut des relations internationales.
Les assassinats ciblés, l’autre arme des guerres hybrides
Sergueï Skripal, Kim Jong-nam, Jamal Khashoggi, Qassem Soleimani, Mohsen Fakhrizadeh… Cette liste internationale récente de victimes d’assassinats et de tentatives d’assassinats ciblés n’est pas exhaustive. D’autres noms sont probablement inconnus. Mais elle illustre un recours décomplexé à ce mode opératoire dans les conflits hybrides que mènent les États, démocratiques ou autoritaires, pour défendre leurs intérêts en dehors des temps de guerre.
La loi du plus fort ? La place du droit dans les relations internationales
Deux auteurs de la revue Politique étrangère de l'Ifri, Joël Hubrecht, responsable du programme Justice pénale internationale (IHEJ) et Marion Leblanc-Wohrer, ancienne rédactrice en chef de L’Agefi Hebdo, échangent sur les liens entre justice et politique à l'échelle mondiale lors d'un débat à la Bibliothèque publique d'information dans le Centre Pompidou à Paris. Débat modéré par Dominique David, conseiller du président de l’Ifri, et co-rédacteur en chef de Politique étrangère.
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