1914-2014. La Grande Guerre et le monde de demain
1914 : l'enchaînement de Sarajevo. 2014 : l'enchaînement de Sébastopol ? À un siècle de distance, les crises européennes partent d'obsessions étrangement comparables ; pour déboucher sur des résolutions différentes. Le siècle qu'inaugure la Première Guerre mondiale a tout dessiné de notre temps : la sauvagerie des guerres techniques, l'illusion de l’entente des nations, un concept de sécurité collective qui peine à s'imposer, l'incertitude sur le destin d'une Europe à la puissance à la fois centrale et relative…
Le premier numéro 2014 de Politique étrangère projette l'héritage du premier conflit mondial sur notre avenir. De quelles formes de conflit sommes-nous aujourd'hui les héritiers ? Que faire du droit international ? L'Europe survivra-t-elle à son pacifisme actuel ? L'Asie est-elle le prochain champ d'affrontement des nouvelles puissances ? Le Moyen-Orient arrivera-t-il à digérer la fin des empires qui l'ont mis en coupe réglée ?
Atatürk arabe : le poids de l'histoire
Les débats récents sur un "modèle turc" pour le monde arabe se sont surtout concentrés sur les réalisations de l'AKP en Turquie et son éventuelle proximité idéologique avec les partis issus de la mouvance des Frères musulmans.
Nation et Europe au XXe siècle : de la sacralisation négative à la sécularisation positive
Le XXe siècle restera peut-être celui du divorce entre la nation et l’Europe. Après avoir façonné le Vieux Continent au XIXe siècle, le nationalisme l’entraîna en effet à sa perte, poussant par deux fois les vieilles nations européennes dans une guerre civile et mondiale qui les relégua au rang de puissances secondaires. Dès lors, le divorce entre l’Europe et la nation semblait consommé, favorisant l’émergence d’une Communauté puis d’une Union européenne aux desseins supranationaux. Mais la dévaluation de la nation n’a pas manqué de produire en retour quelques effets pervers, que le triomphe de la globalisation sous égide américaine n’a fait qu’amplifier. Et si la nation n’est plus sacralisée, comme elle le fut par le passé, elle paraît seule en mesure de redonner à l’Europe les fondations qui lui font encore défaut pour devenir une véritable Union.
La croix et la bannière : le monde selon Vladimir Poutine
Avec la guerre en Ukraine, le président russe conclut deux décennies de révolution conservatrice cimentée par la religion et le nationalisme. Les arguments mobilisés pour justifier l’invasion s’inscrivent dans un moule de pensée hétéroclite mis au service d’un patriotisme exacerbé.
Éviction de Benjamin Netanyahu en Israël : et après ?
Une nouvelle page politique s'ouvre en Israël. Un nouveau gouvernement est entré en fonction hier (lundi 14 juin 2021), le premier sans Benyamin Netanyahu en 12 ans. L'ultra-droitier nationaliste Naftali Bennett lui succède au poste de Premier ministre pendant 2 ans. Il sera ensuite remplacé par le centriste Yaïr Lapid. Le nouveau gouvernement est issu de la « coalition du changement ».
Politique internationale : la fin du leadership américain ?
La puissance américaine a connu un âge d’or dans les années 1990, entre la chute de l’URSS et les attaques terroristes du 11 Septembre. Francis Fukuyama annonçait alors la victoire définitive de la démocratie libérale et la fin de l’histoire. Les choses se sont gâtées par la suite, entre « fatigue de l’Empire » et montée en puissance du compétiteur chinois. Barack Obama avait déjà été qualifié de « guerrier réticent » en raison de ses hésitations à intervenir à l’étranger. Mais la présidence Trump semble avoir distinctement accéléré le déclin du leadership américain.
Ukraine : un « comédien juif » élu président
Novice en politique, Volodymyr Zelensky a sévèrement battu le président sortant Porochenko, avec 73 % des suffrages.
Ordre des États, anarchie des Nations
Les frottements entre État et nation ne font qu'illustrer l'interaction sans fin entre institutions et réalités. De l'avènement de la modernité, autour des XVe-XVIe siècles, à l'émergence désordonnée d'une gouvernance planétaire au XXe siècle, l'État souverain capture et dompte la légitimité. En ce début de XXIe siècle, la légitimité reprend la route, laissant les États aux prises avec le quotidien.
El desfile militar pone a prueba las tensas relaciones entre China y Japón
Los actos que esta semana organiza China para conmemorar el 70 aniversario de su victoria ante Japón, coronados por un desfile militar en la plaza de Tiananmen, plantean un nuevo desafío a los lazos entre Pekín y Tokio, ya dañados en los últimos años por desavenencias históricas y territoriales.
Le réveil des nationalismes en Europe
La montée des populismes, au nord comme au sud de l'Europe, préoccupe nos élites pour des raisons politiques économiques, sociales et morales.
Mais le vrai problème ne serait-il pas ailleurs ? Les partis populistes, quelles que puissent être leurs influences grandissantes, ne sont pas sur le point d'arriver au pouvoir, au moins dans un avenir prévisible, et ce dans aucun pays d'Europe, y compris le nôtre.
Atatürk arabe : le poids de l'histoire
Les débats récents sur un "modèle turc" pour le monde arabe se sont surtout concentrés sur les réalisations de l'AKP en Turquie et son éventuelle proximité idéologique avec les partis issus de la mouvance des Frères musulmans.
Nation et Europe au XXe siècle : de la sacralisation négative à la sécularisation positive
Le XXe siècle restera peut-être celui du divorce entre la nation et l’Europe. Après avoir façonné le Vieux Continent au XIXe siècle, le nationalisme l’entraîna en effet à sa perte, poussant par deux fois les vieilles nations européennes dans une guerre civile et mondiale qui les relégua au rang de puissances secondaires. Dès lors, le divorce entre l’Europe et la nation semblait consommé, favorisant l’émergence d’une Communauté puis d’une Union européenne aux desseins supranationaux. Mais la dévaluation de la nation n’a pas manqué de produire en retour quelques effets pervers, que le triomphe de la globalisation sous égide américaine n’a fait qu’amplifier. Et si la nation n’est plus sacralisée, comme elle le fut par le passé, elle paraît seule en mesure de redonner à l’Europe les fondations qui lui font encore défaut pour devenir une véritable Union.
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