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La France quitte le Sénégal : cinq minutes pour comprendre le départ des derniers soldats français d’Afrique de l’Ouest

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cité par Basile RICHARD dans

  Le Parisien 

 
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Le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, avait annoncé, en décembre dernier, « la fin de toutes les présences militaires de pays étrangers » en 2025. La France n’a désormais plus qu’une base militaire en Afrique.

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La France n’a plus de bases militaires en Afrique de l’Ouest. Une cérémonie historique dans la capitale sénégalaise a mis fin, ce jeudi matin, à la présence militaire permanente de l’armée française au Sénégal. 350 soldats des Éléments français au Sénégal (EFS) ont ainsi quitté le pays, restituant le « camp Geille », la plus grande installation militaire française dans le pays, et l’escale aéronautique militaire située à l’aéroport.

« Ces bases françaises étaient un symbole de la France-Afrique » et « pour le Sénégal, la disparition de cette visibilité française, qui pouvait être vue comme néocolonial, est une satisfaction », relève Nicolas Normand, ancien ambassadeur de France au Sénégal, de 2010 à 2013, auprès du Parisien.

Depuis quand les militaires français étaient au Sénégal ?

Dès l’indépendance du Sénégal en 1960, il existait une présence de soldats français reposant sur des accords de défense et de coopération bilatéraux, avec un « appui à la construction » de l’armée sénégalaise jusqu’en 1974.

En 2011, cette présence diminue avec le départ de 1 200 soldats des Forces françaises du Cap-Vert, créées en 1974, et la mise en place des Éléments français au Sénégal (EFS).

Ces quelques centaines de militaires ne jouent pas le même rôle puisqu’ils ne disposent pas d’unités combattantes, mais seulement d’instructeurs spécialisés. En 2012, un traité est signé instituant un partenariat en matière de coopération militaire entre les deux pays.

Quel rôle a joué le président élu en novembre 2024 ?

 

« C’était une promesse de campagne », rappelle Thierry Vircoulon, chercheur associé au Centre Afrique subsaharienne de l’Institut français des relations internationales (Ifri). L’élection de Bassirou Diomaye Faye, en mars 2024, marque un tournant dans le retrait des troupes françaises. Il est issu du Pastef, ce parti politique sénégalais qui incarne « une volonté panafricaniste », précise Thierry Vircoulon.

Quelques mois plus tard, en novembre, le président sénégalais réclame que la France ferme ses bases militaires, lors d’un entretien à l’AFP. « Le Sénégal est un pays indépendant, c’est un pays souverain et la souveraineté ne s’accommode pas de la présence de bases militaires dans un pays souverain », dit-il. « Une annonce plutôt brutale », souligne le spécialiste de l’Afrique subsaharienne.

La « nouvelle doctrine de coopération en matière de défense et de sécurité » doit impliquer « la fin de toutes les présences militaires de pays étrangers au Sénégal, dès 2025 », explique le président élu lors d’un discours en décembre. Dès mars, plusieurs installations sont alors restituées.

Quelle sera la nouvelle relation entre les deux pays ?

 

Désormais, le Sénégal envisage une relation « plus distante » et « lointaine » avec la France, explique Thierry Vircoulon. Après la fin de l’opération Barkhane (une opération militaire menée par la France contre les groupes armés djihadistes dans toute la région du Sahel) en novembre 2022, l’un des enjeux avec Dakar est désormais la « coopération en matière de renseignement », estime l’expert.

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Basile RICHARD

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Thierry Vircoulon

Thierry VIRCOULON

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Chercheur associé, Centre Afrique subsaharienne de l'Ifri